Persécutions en T1 (2014-2024)
Préambule
Il s’agit ici de récapituler l’ensemble des faits qui me sont arrivés depuis 10 ans en cherchant à les expliquer uniquement via la théorie 1 (T1) c’est-à-dire des persécutions politiques mises en place par les services secrets / par une société secrète / par le pouvoir en place / par un léviathan politique (au sens du philosophe Hobbes).
Je ne décris que 1/1000 de ce que j’ai eu à subir car sinon mon texte serait trop long étant donné que les persécutions sont quotidiennes. Je crois néanmoins proposer un panel relativement représentatif de ce que j’ai eu à endurer et dois encore endurer tous les jours. Il y a bien sûr également toutes les persécutions que je n’ai pas vu ou pas su décrypter et qui représentent la partie immergée de l’iceberg.
L’objectif de ce texte est de permettre à quelqu’un qui se retrouverait dans une situation similaire à la mienne, de savoir exactement à quoi s’en tenir afin de ne pas commettre les mêmes erreurs que moi.
Le texte ci-dessous contient potentiellement des formes de jugement plus ou moins explicites ou bien peut-être des sortes d’ordre qui laisseraient entendre que je m’attribue une forme de pouvoir sur autrui. Conformément à mes ordres de mission, je renie toute phrase du texte qui porterait un jugement sur qui que ce soit. Je renie également toute phrase du texte m’attribuant un pouvoir quelconque sur autrui.
Si le texte ci-dessous vous blesse ou vous déstabilise d’une quelconque manière, vous trouverez sur cette page web nommée « Couleur » de bons contre-poisons. Je pense notamment aux ouvrages d’Arnaud Desjardins.
Viafx24, le 31 octobre 2024.
2014-2024
Fin 2012, je termine complétement épuisé une thèse extraordinaire sur « Les réseaux de régulation génique chez les entérobactéries ». Je sais que j’ai creusé beaucoup trop loin mes recherches dans toutes les directions pour qu’il n’y ait pas de retombées, de suites. Naïvement à cette époque, j’imaginais que ces retombées / suites seraient positives (reconnaissance, applaudissements…). Fin 2013, je suis embauché comme chercheur à l’institut Curie à Paris mais je n’ai plus de carburant et je ne suis pas réellement en mesure de mener des recherches scientifiques. Début janvier 2014, pour faire publier ce que j’estimais (et estime toujours) être un article potentiellement important pour la médecine, j’invente des données scientifiques pour donner suite aux exigences de rapporteurs qui bloquent la publication de mon article. Autrement dit, dans mon esprit, je triche un peu avec la méthode scientifique et fais quelques rayures sur un lingot d’or que j’essaie de fourguer à la communauté scientifique. Je sais déjà qu’en procédant ainsi, je signe mon arrêt de mort pour une carrière scientifique car je ne m’en cache pas.
Fin janvier 2014, je traine tous les soirs dans un pub où je m’alcoolise souvent seul. C’est là que débarquent 2 gugusses un peu plus âgés que moi (peut-être 35 ans) qui me laissent entendre qu’ils travaillent pour les services secrets. Les premières fois, je n’y prête pas trop attention mais rapidement d’autres faits troublants attirent mon attention. Un homme laisse un message sur la boite vocale de mon répondeur : il a vu une de mes vidéos de croissance bactérienne sur un de mes sites web et en gros, il est intéressé pour me l’acheter : Il me propose 5000 euros. On est hors de tout standard et pratiques dans la communauté scientifique car la somme est énorme au regard de ce qu’il me demande : je sais que cet homme me ment. En corrélant d’autres faits bizarres similaires, je commence à comprendre que les gars qui m’approchent dans le pub où je me rends régulièrement, travaillent effectivement pour les services secrets. Je pense alors que je suis « approché » par la DGSE dans un objectif d’un recrutement (hypothèse 1) ou approché par la DGSI dans un objectif d’intimidation (hypothèse 2). En effet, ma chapelle politique est « anarchiste » : un anarchisme théorique, intellectuel soulignant l’importance de la liberté de la personne. Il ne s’agissait pas d’un anarchisme au sens péjoratif de désordre/violence etc… Un soir, les deux gars assez baraqués (officiellement sapeur-pompiers à la BSPP) et alors que nous étions tous ivre-morts, m’ont coincé dans une ruelle, plaqués contre un mur et le niveau d’intimidation est monté d’un cran : « tu ne sais pas qui on est » m’ont-ils répété plusieurs fois. Une autre fois, un troisième luron plus âgé (genre gueule de militaire) a débarqué et m’a demandé instamment de « fermer ma gueule » par rapport au fait qu’ils « m’approchent » : je commençais à en parler à pas mal de monde autour de moi. J’ai été obligé d’aller poser une première main courante à la police, stipulant que tous ces faits étranges qui m’arrivaient n’étaient sans doute que liés à une simple approche par les services secrets. A cette époque, je soupçonnais la DGSE de vouloir me « recruter » et donc de me faire passer des sortes de tests. Une sorte de passion bizarroïde débute dans laquelle je « rêve » de me faire recruter malgré mes convictions anarchistes : les passions sont ainsi, pas toujours bien cohérentes ni bien propres… Néanmoins, je finis par devoir arrêter d’aller dans ce pub car cela commence à aller trop loin. Je choisis de me rendre régulièrement dans un bar juste en bas de chez moi. Et immédiatement, la même chose se met en place : deux nouveaux gars m’approchent et commencent à me parler de leur activité secrète. Le profil de ces gars a changé : ce ne sont plus des « bourrins » mais un informaticien à Thales et un ancien médecin à la retraite qui avait travaillé, selon ses dires, dans les parties discrètes de la biologie et en particulier de la microbiologie. Ce que je ne comprends pas à l’époque c’est pourquoi ces personnes qui m’approchent, ne viennent pas de l’extérieur pour venir me voir mais sont à chaque fois des habitués du bar en question : tout cela reste très mystérieux pour moi.
La mémoire concernant la chronologie exacte des évènements me fait défaut mais je serais rapidement contraint d’aller discuter de tout cela avec la directrice de l’institut Curie qui fera immédiatement bloquer mon badge, laissant entendre qu’elle me prend pour un fou. Je serais rapidement forcé de consulter un psychiatre et la médecine du travail me jugera « inapte ». Un des gars du premier pub, voyant que la situation était en train de déraper (je perdais mon boulot à cause de leurs conneries) m’avait prévenu qu’il était inutile de lutter et qu’il fallait que je me taise au risque de voir les choses prendre une ampleur démesurée. Je n’ai jamais suivi son conseil et je n’ai jamais regretté de ne pas l’avoir fait. Je ne sais plus exactement dans quel ordre se sont produit les choses mais je serais contraint d’aller poser une deuxième main courante à la police.
Parallèlement à tout cela, j’écris des emails ridicules à ceux dont j’imagine qu’ils cherchent à me recruter, à cause de cette idiote passion. A un moment donné, j’ai souvenir que pour « me rassurer » sur leur identité réelle, deux officiers de l’armée sont présents un jour dans le café en bas de chez moi pour discuter de tout et de rien avec l’informaticien, le vieux médecin et moi. A cette époque, j’en déduis que le message envoyé est quelque chose du genre « N’ai crainte, tu as bien affaire à des services de renseignement français ».
Je me confie à un ex-copain sur ce qui m’arrive à Paris. Il est lui-même infirmier en psychiatrie et appelle discrètement ma copine pour lui raconter tout ce que je lui ai dit. Un jour, mes proches organisent secrètement mon retour à Grenoble pour un motif factice et décident de me faire interner sous contrainte en SDT (soin à la demande d’un tiers) à l’hôpital psychiatrique de saint Egrève. On est une semaine avant la date prévue de mon mariage. Je vivais à cette époque depuis plus de 10 ans avec une jeune femme médecin et nous avions passé plus d’un an à organiser ce mariage.
Je n’ai plus la force de décrire en détail tout ce que j’ai vu et subi dans cet hôpital. Je l’ai déjà fait une fois mais les services secrets m’ont contraint, par la terreur, à supprimer mon texte (on le reverra plus tard). Je ne vais donc pas me relancer là-dedans. Néanmoins, je vais réécrire les grandes lignes.
Durant la première semaine de l’internement, j’étais dans une structure d’accueil et d’évaluation. Les locaux étaient récents avec chambres individuelles, le tout en bonne état. On notera néanmoins la première chose que le nouvel arrivant voit : la cellule de crise avec au milieu de la chambre une sorte de camisole physique sur laquelle le patient peut être attaché. Dans ces mondes intellectuels monstrueux, il est probable que des « têtes pensantes » aient jugé utiles de bien montrer visuellement aux patients fraichement arrivés ce qu’ils risquent s’ils se rebellent : dans leur langage, on dit que « le cadre est structurant ».
Durant ces premiers jours, un patient (qui était un agent mais je ne le savais pas) menacera de rentrer la nuit dans les chambres et de buter tout le monde. Je me rappelle encore ses paroles : « tous les signaux sont au vert, cette nuit, je passe à l’action et je vais…». Evidemment, cela me ferra flipper : qui a envie de passer la nuit dans une structure où un psychopathe menace de venir vous zigouiller dans la nuit, sachant que vous ne pouvez (évidemment pas) fermer la porte à clé ? J’avais placé des chaises devant la porte pour éventuellement être alerté de l’entrée du cinglé. Durant la nuit, un infirmier rentrera dans ma chambre : évidemment, j’en serais terrifié mais je trouverais néanmoins suffisamment de force pour me lever instantanément et être prêt à me défendre. J’ignorais à l’époque que tout cela faisait évidemment l’objet d’une orchestration pour me terroriser. Donc sur le moment, je n’y ai pas accordé beaucoup d’importance. Durant cette première semaine d’internement, je verrai plusieurs psychiatres qui doivent avoir un avis conforme pour pouvoir maintenir à plus long terme la privation de liberté. De mémoire, il fallait qu’au moins 3 ou 4 psychiatres confirment la nécessité de soins. Ce que je ne comprenais pas à l’époque c’est comment tout cela était possible et légale : je n’avais violenté personne ni menacé de le faire. Et je ne menaçais pas non plus de m’en prendre à moi-même. Ces simples faits-là auraient dû suffire à stopper immédiatement toute la procédure dit des « garde-fous » et j’étais d’ailleurs confiant que les choses se passeraient ainsi. D’autre part, mon discours était parfaitement plausible. En effet, j’étais docteur en microbiologie et j’avais alerté durant ma thèse sur les risques de développement d’armes biologiques basées sur une technologie relativement récente : la biologie synthétique. En gros, tout ce que je me contentais de répéter à ces psychiatres c’était : « La DGSE ou la DGSI m’approchent dans les bars et me tiennent un discours en lien avec mes activités de microbiologiste : bref j’ai 30 ans, je suis une « tête » et je suis approché par les services secrets : où est le problème ?». Mon discours étant crédible (étant donné la propagande via les films et séries laissant entendre faussement comment fonctionnent les services secrets) et d’autre part, quand bien-même, le psychiatre aurait douté que tout cela soit vrai, on ne prive pas quelqu’un de liberté sur la base de simples croyances fausses sinon tout le monde finirait à l’hôpital (religion, conviction politique etc…). A cette époque, il m’était impossible d’imaginer qu’ils puissent être tous dans le coup : je me disais simplement que j’avais à faire à des cons…
A la fin de la semaine d’évaluation, j’ai été transféré dans un pavillon nettement plus vétuste. Mais la principale différence vient du fait que l’on se retrouve sous l’emprise d’un seul psychiatre. Cet homme a tout pouvoir sur vous et il en usera et en abusera parce que c’est légal. Pour moi, cela faisait une semaine que j’étais interné, mon mariage avait été annulé : la blague avait assez duré. J’avais pu voir que les garde-fous implémentés par le système (tel que je me le représentais à l’époque) étaient dysfonctionnels. Mon avis sur la question était fait et le sort de la psychiatrie était scellé : tout avait été dit de mon côté en long et en large et je décidais donc d’entamer une grève de la parole. Cette dernière a été immédiatement réprimée par le psychiatre via l’utilisation de la camisole chimique (loxapine). Jusqu’à maintenant, on me donnait uniquement un antipsychotique nommé risperidone. Je n’observais que peu d’effet sur mon psychisme mise à part un léger ralentissement ainsi que des modifications somatiques secondaires mais perturbantes. Le passage à la loxapine a représenté un anéantissement psychique : cela génère une fatigue extrême qui fait que l’on ne se sent bien que dans son lit, allongé. Resté assis ou débout est beaucoup trop épuisant. Mais on ne m’autorisait pas à rester dans mon lit toute la journée, il fallait donc trouver un autre endroit pour s’allonger or il n’y en avait pas. Et on ne m’autorisait pas à m’allonger par terre : on m’accusait de simuler. On me forçait donc à rester sur une chaise ce qui était insupportable. La grève de la parole ne durera même pas 24 heures : c’est dire si on est affaibli dans des situations comme celles-là où les autres ont tout pouvoir sur vous y compris de vous torturer. Un autre effet secondaire qui me fera énormément de mal sont les mouvements automatiques des jambes. Cet effet secondaire est censé être bien connu et il est présenté comme anodin : on vous donne un médicament inefficace pour tenter d’en alléger les symptômes qui de fait, demeurent : toute la journée, vos jambes se contractent toute seule environ toutes les minutes ce qui est douloureux et épuisant pour le psychisme. On prend alors conscience de sa situation : la société vous a non seulement privé de liberté en vous plaçant entre quatre murs mais en plus, elle vous torture par l’entremise de molécules chimiques qui suppriment toute faculté de rébellion intellectuelle en vous, vous anéantit par l’épuisement engendré et déclenche des effets secondaires insupportables. Prendre conscience de la réalité de la situation rajoute largement aux souffrances et à l’horreur. Le narratif imposé par le corps médical et la société est : « on le soigne, tout cela est pour son bien, il simule et exagère la situation, c’est sa maladie qui lui fait dire cela ». La réalité puisque je suis seul à la connaitre pour l’avoir vécu dans ma chair : « vous ne comprendrez jamais le mal que vous m’avez fait et qui est gravé dans chaque cellule de mon corps ».
Ils maintiendront cette camisole chimique pendant des semaines. Rapidement, je comprendrais que pour sortir de ce cauchemar, il n’y a qu’un seul moyen : leur répéter en boucle qu’ils ont raison, que les médicaments commencent à faire effet, que j’ai déliré : « Maitre, vous avez raison, maitre. Merci mon maitre. Voulez-vous que je vous lèche les pieds maitre ? ». La soumission complète à leur narratif a été la seule option possible pour sortir de cette prison. J’avais également largement réfléchi à une évasion ainsi qu’à la solution du suicide, en me jetant sous un train qui passait pas loin. Tout cela aurait été possible. Chez la plupart des gens qui passent l’essentiel de leur vie entre vérité et mensonge, le fait que je décide de mentir et de leur balancer la soupe que les psychiatres voulaient entendre, ne représente pas une difficulté majeure. Pour eux, le mensonge est un outil comme un autre et ils ne voient pas vraiment en quoi cela a également été très difficile pour moi : « Oui, bon ben t’as dû mentir et leur raconter n’importe quoi pour sortir, on ne va pas en faire un drame ». Mais nous ne sommes pas câblés de la même manière : ce n’est effectivement pas un drame pour eux mais s’en est un pour moi. J’étais câblé comme un scientifique, philosophe, enquêteur acharné qui cherche le vrai par tous les moyens. Le faux n’est pas une option ni un outil que j’ai dans ma botte et que je peux sortir à l’occasion quand je juge cela utile et cela contrairement aux apparences (les articles falsifiés). Mentir à tout le monde pendant des semaines, jouer ce jeu d’acteur à la perfection pour sortir de prison a été également très douloureux et destructeur pour moi : devoir être exactement l’inverse de ce que je suis, modifier les racines les plus profondes de mon psychisme pour rendre possible l’impossible. Ce n’est donc pas tant la partie « ‘soumission » qui a été difficile mais la partie « mensonge ». Et je connais suffisamment mon prochain pour savoir qu’en moyenne chez lui, c’est l’inverse qui aurait été vraie.
Ils ont fini par me relâcher au bout de (« à peine ») 5 semaines de ce traitement. Puis il y a eu une mesure de liberté partielle dans laquelle j’étais dehors mais toujours sous surveillance et ré-internable rapidement sans paperasse si nécessaire c’est à dire si je ne restais pas aligné sur le narratif dominant. J’ai donc continué à prétendre « avoir pris conscience de ma maladie » pendant quelques mois jusqu’à ce qu’enfin un psychiatre en CMP lève la mesure. Ensuite, j’ai rapidement prévenu mes proches « en douceur » (parce que je les croyais sincères) que j’avais raconté n’importe quoi pour sortir de ce calvaire et qu’en fait, mon discours sur ce qui s’était passé à Paris n’avait pas changé d’un iota. Je savais que je prenais le risque de me refaire interner car ils l’avaient déjà fait une fois mais je n’aurais pas pu jouer la comédie plus longtemps.
Peut-être 1 an plus tard, j’ai demandé par écrit mon dossier psychiatrique. Ils ne sont pas en droit de le refuser. Néanmoins, il y a une petite ligne qui indique que si l’état du patient est particulièrement préoccupant, le psychiatre peut envoyer le dossier à un médecin qui se chargera d’expliquer le contenu du dossier au patient. La manière dont la loi formule la chose est que ce cas de figure, en psychiatrie, doit représenter l’exception. Evidemment, c’est la dernière humiliation que le CHAI de saint Egrève me ferra subir. Ma compagne étant médecin, je serais contraint de faire envoyer le dossier à son nom. Une fois le dossier entre mes mains, je pourrais voir comment ils travestissent la vérité dans leur dossier en ne laissant nulle trace du noir : aucune mention de la camisole chimique en réponse à la grève de la parole par exemple. Aucune mention de mes plaintes concernant les horribles effets de la loxapine.
Durant mon internement, je passerais également devant un juge des libertés. Je lui expliquerais mon cas du mieux que j’ai pu malgré la camisole chimique et le fait que je tenais à peine sur mes jambes. A la fin d’une procédure administrative factice d’environ 5 minutes, il me demandera en rigolant et en me tapant sur l’épaule comme si j’étais son pote « alors monsieur, que pensez-vous que je vais décider ? Vous allez rester ou vous allez sortir ? ». Evidemment, il signait mon maintien en détention.
Parmi les cauchemars dans le sens réel c’est-à-dire au sens de rêves nocturnes terrifiants que les gens ont, il y a celui d’être interné à tort dans un hôpital psychiatrique. Ce qui n’est que cauchemar pour beaucoup et bien c’est ce qu’on m’a fait. Quel prix le « citoyen » est-il prêt à payer pour être assuré durant sa vie qu’il ne sera pas privé de liberté sur la base de ses croyances et opinions (en l’occurrence dans mon cas, le fait que je pensais faire l’objet d’un recrutement par la DGSE) ? Quel prix pour être assuré qu’on ne l’empoisonnera pas avec des molécules horribles s’il ose entamer une grève de la parole ? Quel prix pour ne pas avoir à ramper à quatre pattes au pied d’un homme qui détient un pouvoir colossal sur votre vie et être victime de cette emprise atroce ? Quel prix ?
Selon le code pénal français, la privation de liberté illégale ainsi que l’empoisonnement à la loxapine dont j’ai été victime à l’occasion de cet internement sont passibles de plusieurs dizaines d’année d’emprisonnement. Le simple fait d’en avoir eu connaissance et de le taire est passible de plusieurs années de prison ferme. Evidemment je n’ai jamais demandé ni souhaité réparation ni que qui que ce soit aille en prison à cause de ce qui m’a été fait. Et d’autres part, puisque tout est orchestré secrètement par le pouvoir en place, ceux qui ont participé à tout cela (c’est-à-dire à peu près tout le monde) sont protégés et ne risquent rien.
Passons à la suite parce qu’évoquer ces souvenirs douloureux est pesants pour moi. Il faut néanmoins noter, par souci de vérité, que « la passion pour être recruté à la DGSE » n’était pas terminée à la sortie de l’hôpital psychiatrique. Je pensais qu’ils n’y étaient pour rien d’une part (que c’était juste un mauvais concours de circonstances) et d’autre part, qu’ils avaient bien conscience de la dette à mon égard… Dans mon esprit, il s’agissait d’une institution « classique » œuvrant pour le bien, la justice et la vérité : il n’était pas pensable dans mon esprit qu’ils ne soient pas emmerdés par la situation et prêt à revenir vers moi pour payer leur dette. Comment aurait-il pu en être autrement puisqu’ils cherchaient à me recruter ? Si je m’identifie moi-même au bien, au vrai et au juste, je suis contraint d’identifier l’institution qui veut travailler avec moi (et cherche à me recruter) comme étant elle aussi identifiée au bien, au vrai et au juste. Pour moi, il y avait une équipe dans un bureau quelque part qui était emmerdé et qui se disait « comment on va réparer ce qu’on lui a fait maintenant ?». J’idéalisais cette institution qui voulait recruter un anarchiste. C’est ainsi.
Je remontais donc sur Paris. Je rejoignais illico le café avec l’informaticien et le vieux médecin pour voir un petit peu ce qu’ils avaient à dire. J’avais pu leur transmettre un email depuis l’hôpital en leur demandant de me sortir de là, ce qu’ils n’avaient pas fait. J’attendais donc leur explication et ils bougonnaient à demi-voix des excuses incompréhensibles à base de « Euh, on n’a pas eu le temps »… Mais il était clair qu’on n’allait pas en rester là. Pour le dire de manière « moins à mon avantage », je venais chercher « mon cadeau » bien mérité. J’avais perdu mon boulot puis avais été interné et torturé injustement dans un HP et ils avaient baisé mon mariage : un poste de je-ne-sais-quoi à la DGSE -- institution idéalisée car s’intéressant à moi -- étant donné la situation horrible dans laquelle ils m’avaient foutu semblait être le moyen le plus simple de finir bon-ami avec une happy-end. Sans parler du fait qu’une fois embauché, en admettant que j’ai eu une sorte de « carte », j’aurais pu retourner voir ma copine, ma famille, mes potes et les psychiatres avec « ma carte » en leur disant : « alors c’est qui qui fait canard et se met à quatre pattes maintenant ? ». Bref, j’avais toute confiance que cette juste ligne saute aux yeux de mes correspondants discrets.
Mais ça n’en prenait pas la direction. Je recommençais mon travail à l’institut Curie toujours sans batterie et avec un chef tyrannique. A défaut de pouvoir faire de la science, mon vrai travail consistait à chercher sans relâche mais sans succès la vérité sur internet (ce que je faisais depuis des mois). Un jour, j’ai décidé de reprendre toute l’enquête depuis le début et je reprenais tous mes emails envoyés dans l’année qui précédaient l’approche. Un ingénieur du CEA à la retraite, devenu grand voyageur, que j’avais rencontré dans une association anarchiste, m’avait orienté vers les livres d’un autre grand voyageur. Je regardais un peu qui était ce grand voyageur et comprenais vite que ce ne pouvait pas, ne pas être un agent. Je m’amusais donc à regarder qui étaient ses amis. C’est marrant, j’ai suivi sans m’en rendre compte la même méthode que celle qu’on soupçonne chez les agences de renseignement : établir le réseau d’amis des « cibles » ! Parmi ses amis, il y avait un journaliste ou pour le dire autrement, LE journaliste des Français. Je comprenais évidemment instantanément ce que cela impliquait. Certains journalistes -- et pas des moindres ! -- étaient des agents. Ce qui signifiait que le mythe de l’indépendance de la presse était complétement faux. Evidemment, mon ordinateur commençait à être surveillé de près et dès le lendemain au bar, le vieux médecin me demandait discrètement « d’arrêter mes conneries sur internet »… Mais ce n’est pas exactement mon tempérament et la curiosité chez moi l’emporte d’un facteur 100 : je commençais à découvrir l’ampleur du faux (j’étais loin du compte) et en particulier le fait que les politiques également -- en particulier les politiques des extrêmes -- étaient également des agents et donc des faux-diables. Bref, la presse était contrôlée secrètement par l’état car les journalistes principaux étaient des agents et la politique telle que présentée à la télévision était également complétement factice car les principaux leaders étaient également des agents. Je savais et ils savaient que je savais. Au tout début (les premiers jours), j’ai vu dans ces découvertes un argument de plus pour obtenir « mon cadeau ». Il faut comprendre que je me torchais la gueule tous les soirs avec mes copains « les agents » (le vieux médecin et l’informaticien) et que je ne suis particulièrement porté sur le double-jeu ni sur la trahison ou le chantage. Je leur avais donné une illustration supplémentaire de ma « sagacité » et il fallait que la situation débouche sur une happy-end. Mais très rapidement, j’ai pris conscience que mes découvertes sur internet me baisaient. Car, je ne pourrais pas les taire. Il s’agissait pour moi de mensonges massifs à la population et ma fibre anarchiste ainsi que ma propension à m’intéresser aux histoires de lanceur d’alerte (wikileaks etc…) dessinait instantanément toute la suite de l’histoire. J’allais devoir tenter d’écrire cette alerte et je savais qu’ils m’en empêcheraient et que je serais le « baisé » de l’affaire. Exactement de la même manière que je savais qu’en trichant dans mes articles scientifiques -- même pour faire passer des articles importants pour la santé humaine --, je me suicidais pour toute carrière académique. Parfois, on sait que la ligne n’est pas la bonne pour soi-même mais on n’a pas d’autres choix que de la suivre pour pouvoir continuer à se regarder dans une glace.
J’achetais donc un nouvel ordinateur portable qui restait tout le temps en mode avion (je pensais que cela me protègerait de la surveillance). Je commençais par rédiger une alerte concernant les conditions de vie en hôpital psychiatrique. Même si avec le recul, j’avais eu affaire à beaucoup d’agents parmi les patients, je ne le savais pas à l’époque et donc j’écrivais sur la misère humaine et les mauvais traitements infligés dans ces établissements. Plus ou moins parallèlement, je rédigeais une alerte concernant mes découvertes sur internet et les mensonges supposés massifs à la population. L’idée était d’envoyer mes textes à tous les organes des presses (1) ainsi qu’à des centaines de personnalités que je jugeais -- à tort -- indépendantes (2) ainsi que tous les gens de ma connaissance (3). Durant tous ces mois, je voyais bien que mon psychisme était victime de délocalisation dans différents attracteurs : l’attracteur « je suis un héros lanceur d’alerte résistant » quand je rédigeais mon alerte le matin, puis l’attracteur « collabo/vendu/donner moi mon cadeau » quand je me bourrais la gueule avec les agents qui étaient avec le temps devenu des bons copains, même s’il y avait cette tension psychique palpable montante sur la question de l’alerte. Je savais qu’ils savaient ce que je préparais donc je ne m’en cachais pas vraiment même si nous n’évoquions pas ce point ouvertement. Eux étaient habitués à travailler avec des zones d’ombre et des non-dits, des sortes d’objets psychiques qui ne sont jamais abordés ouvertement comme par exemple : « Vous savez que je sais tout et que je vais tout balancer » ou comme « vous voyez bien que j’ai une pression colossale sur les épaules, aidez-moi à résoudre ce merdier avec une happy-end ». Tous savaient qu’il y avait cela dans l’air, moi aussi. Mais si une camera nous avait filmé, vous n’auriez vu que des ivrognes qui se mettent une cuite de bon cœur et cette perspective n’était pas moins vraie que les autres. Rentrer dans le monde des services secrets c’est rentrer dans des zones qui se situent au niveau du psychisme, des rapports de force intérieurs, de l’ombre, des non-dits externes et internes etc… Et ce ne sont pas seulement des esprits qui s’affrontent. C’est à l’intérieur de vous-même qu’ont lieu les batailles : différents personnages en vous (le résistant, le collabo, celui qui veut fuir ce merdier…) veulent « le pouvoir » c’est-à-dire être le « je », le « moi » dominant. Les services secrets savent que le psychisme des individus est fragile, friable et s’amusent à tenter de manipuler finement ces rouages internes pour obtenir le comportement du « je » qui est favorable et va dans le sens de leurs propres lignes. Par exemple, un soir, ils ont envoyé un gars « avec la gueule de l’emploi » qui s’est immédiatement présenté à moi comme étant « un tueur » : effectivement, il s’agissait d’un militaire d’une quarantaine d’année travaillant dans un régiment d’infanterie. Cette présentation à moi en tant que « tueur » représentait évidemment une menace, menace déniable car il pouvait arguer qu’il avait simplement dit cela étant donné son métier. Evidemment, quand vous commencez à avoir des gens qui se présentent à vous comme étant des tueurs, cela est intimidant et le « collabo » en vous gagne quelques échelons sur « le résistant ». Tout est comme cela : le niveau de granularité avec lequel on peut travailler « dans » la tête de quelqu’un est incroyable et tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne le croit pas. Le « vieux médecin » beaucoup plus tard me dira d’ailleurs en rigolant (d’un rire un peu triste et laid à la fois): « on est plusieurs dans ta tête ». Quand vous êtes victime des agissements des services secrets, bien souvent les choses se passent à l’échelon psychique : une foule de gens essaient de rentrer dans votre tête pour dénouer vos projets et intention d’une part mais également pour influencer telle ou telle décision en vous (voir le film « inception » qui décrit très bien ce phénomène) : il s’agit de manipulation extrêmement fine orchestrée par un grand nombre d’acteur. C’est laid et horrifiant c’est pourquoi c’est secret. L’erreur des jeunes gens comme moi naïfs et ignorants, avides de James Bond c’est de penser que c’est secret parce que c’est cool. On n’arrive pas à avoir l’esprit assez noir pour comprendre réellement c’est-à-dire avec ses tripes que c’est secret parce que c’est laid, méchant, horrible, mal, monstrueux etc… Si vous ne savez pas la vérité et que vous la cherchez de toute votre âme comme je la cherche, vous aurez fait un grand pas quand vous arriverez à croire au plus profond de vous-même en la phrase suivante : « c’est secret parce que c’est mal ». Tant que vous resterez bloquer dans l’attracteur : « c’est secret donc c’est bien ou donc ça doit être trop cool », vous n’avancerez pas.
Il faut noter qu’à cette époque, de plus en plus de gens dans le bar ou dans le voisinage, me signifiaient subtilement leur appartenance « aux services secrets ». Et je ne comprenais pas comment cela était possible. Le vieux médecin a peut-être tenté à un moment de me dire « alors, qu’est-ce que tu en déduits ? ». Mais je ne pouvais pas tirer la seule conclusion possible « tout le monde est dans le coup » car cela aurait signifié que ma famille et ma copine étaient également dans le coup. Or il était inconcevable pour moi qu’ils aient participé à une telle monstruosité (mensonge et intoxication depuis ma naissance et internement sous contrainte et destruction de mon mariage). Un agent s’amusera à me faire découvrir et écouter une chanson de Leonard Cohen « every body knows » [Tout le monde sait]. Je partirais une première fois pour saint Jacques de Compostelle au printemps 2015 en écoutant en boucle cette chanson « every body knows » sans comprendre que le titre contient la clé de cette affaire sordide : ils savent tous et me mentent depuis toujours.
On approchait de la date fatidique, mon alerte commençait sérieusement à prendre forme quand « le surhomme » a décidé de sortir de l’ombre. Je n’ai pas su précisément ce qui a motivé sa sortie car je n’avais pas complétement fini. Peut-être le fait que je tente d’imprimer mon alerte concernant ce que j’avais subi en hôpital psychiatrique ? Bizarrement, l’imprimante s’était mise à déconner « comme par hasard ». Et donc je n’avais pas pu emmener une copie-papier au psychiatre de Saint Anne à qui elle était destinée. Je lui avais donc directement emmené mon ordinateur mais évidemment il avait refusé de lire. Les psychiatres -- et les humains en général -- n’aiment pas qu’on leur mette devant les yeux le mal auquel ils participent. Si je vous montre une vidéo de vous (ou de l’un de vos collègues ou « confrères ») en train de mettre des coups de bâton à un pauvre homme sans défense, vous aurez du mal à ne pas détourner le regard. Et si je n’ai pas le pouvoir de vous forcer à regarder la vidéo et bien vous évincerez du revers de la main arguant ceci ou cela. C’est ce qui s’est passé. Et cela se passe toujours ainsi.
Donc vers l’automne 2015, le surhomme précipite les choses et décide de se présenter à moi. Par surhomme, j’entends « société secrète » / « pouvoir en place » / « Nation » / « Léviathan » au sens de Hobbes. Je ne me rappelle plus exactement la chronologie exacte des événements mais l’informaticien m’avait orienté vers des videos youtube en insistant lourdement sur le fait qu’il y avait quelque chose à chercher, à comprendre. Il s’agissait d’une sorte de one-man-show prétendument humoristique où [Identité actuellement protégée] incarne un chef d’orchestre qui dirige les différents corps d’instrument (les violons, les flutes, les tambours etc…). Mais il n’y avait pas de musique et comme ce n’était pas drôle et globalement incompréhensible, il s’agissait de chercher un deuxième sens derrière ce qu’il disait. Tout son langage était codé par des métaphores car il ne pouvait pas dire les choses en clair : l’orchestre représentait peut-être le peuple, les différents groupes d’instruments représentaient peut-être les différents corps de métiers ou les différents courants de pensée idéologiques. Tous jouaient une partition différente mais dans l’objectif de générer une musique cohérente dans son ensemble avec le chef d’orchestre organisant tout cela. Bref, je découvrais le « parler allemand » : langage dit équivoque c’est-à-dire à double entente : on donne le sentiment de parler d’une chose (un orchestre, des instruments de musique) mais en fait, on parle d’autres chose, quelque chose de secret : ici le fonctionnement du pouvoir en place. Le « parler allemand » est la manière la plus simple de transmettre de l’information secrètement et de manière déniable : on doit toujours pouvoir nier avoir voulu envoyer un message codé et simplement retorqué « tu es parano ou quoi ? c’est de l’interprétation délirante ? ». C’est pourquoi les thèmes « services secrets et paranoïa / schizophrénie » sont toujours associés : toute personne qui comprend ou dénonce ce mode de transmission de l’information est immédiatement traitée de paranoïaque et orientée vers la psychiatrie. Si elle s’entête, elle sera rapidement internée. Une fois internée, elle est suffisamment discréditée aux yeux d’autrui et constitue une menace moindre : les agents pourront toujours déconstruire son discours en disant « tu sais, elle a fait plusieurs séjours à l’hôpital, sa tête ne marche plus très bien, elle est un peu parano etc…».
J’avais déjà largement compris que l’équivocité était utilisée par les agents pour transmettre de l’information mais je n’avais pas compris que ce mode était LE mode de transfert de l’information et qu’on le trouvait partout. PARTOUT. Dans les films, dans les musiques, dans les séries, dans les spots publicitaires, dans les affiches publicitaires, dans le discours des gens, dans le discours des gens à la télé, dans le discours des politiques à la télé : le sens premier est faux ou sans importance : ce qui importe c’est l’analogie, la métaphore, le deuxième sens qui doit être cherché et décodé. Ce mode de communication est, je le répète, absolument PARTOUT. Si vous ne me croyez pas, ouvrez les yeux, écoutez les chansons, vous finirez par trouver le double sens, l’information dissimulée.
Puis un ami et ma copine m’ont emmené voir une pièce de théâtre : de mémoire, ils m’avaient déjà fait comprendre tous les deux qu’ils étaient dans le coup depuis le début. Le nom de la pièce de théâtre était équivoque : « le poisson belge » un truc du genre et parlait en réalité de moi. « Poisson » car ignorant (c’est le terme utilisé pour parler de ceux qui ne sont pas dans la confidence) et Belge à cause de mes origines (pour insister sur le côté « couillon »). La pièce traitait d’un enfant qui veut absolument son doudou ou un truc du genre, de mémoire. C’est globalement la seule chose que j’ai retenu tellement j’étais sous le choc en découvrant la vérité. Puis mon pote m’a emmené dans un bar me laissant seul un moment avec des photos de Coluche et autres. Menace de mort ? Flatterie ? Puis il m’a emmené dans un magasin sans intérêt me faisant remarquer un message écrit l’air de rien « c’est nous les plus light ».
Je comprenais petit à petit que tous étaient dans le coup depuis toujours. Au tout début, pour éviter que je ne me suicide, je pense qu’ils ont joué sur deux tableaux : celui de la flatterie (« regardes, on joue ta vie dans une pièce de théâtre : tu es connu et respecté ») ainsi que de l’insulte constante. Bien-sûr, tout reste toujours dans la sphère secrète du psychisme : personne n’a jamais le droit d’évoquer ces réalités en pleine lumière telle que je le fais ici: c’est à la fois subtile, bête et méchant. Cela faisait bientôt 2 ans que je livrais ce combat seul contre tous et je commençais à être épuisé. Un soir, vers 6 heures du matin, j’ai dû leur écrire un email en clair leur disant « OK, à partir de maintenant, je ferme ma gueule mais donner moi un job en échange c’est-à-dire rendez-moi ce que vous m’avez pris ». Le lendemain dans tout paris, il y avait des messages de « putes » qui trainaient ici ou là. Tous les gens se mettaient à parler de prostituées, ou toutes les librairies mettaient dans leur vitrine des bouquins traitant de putes, ou des affiches traitant de ce thème, les émissions télés ne parlaient également que de cela etc…
Puis on m’a orienté sur une chaine youtube d’un gars qui parlait de science. Apparemment, cette chaine était spécialement dédiée à moi : toute l’information y était codée en allemand et se référait à ma vie. Dans une des vidéos, le surhomme m’annonça mon placement « seul sur Mars », Pourquoi Mars ? le Dieu de la guerre ? Après plusieurs visionnages, j’ai cru comprendre qu’on m’imposait de ne plus boire d’alcool (« il faut trouver de l’eau ») et de trouver un boulot (« il faut trouver à manger ») et j’en ai déduit qu’il s’agissait plus ou moins d’injonctions secrètes. A cette époque, mes forces psychiques étaient si faibles, j’étais si choqué et apeuré et donc si perdu, que je commençais clairement à décliner. Si vous me demandiez combien de mois cela a duré, dans quel ordre ont eu lieu ces évènements, je serais incapable de répondre tellement je souffrais de découvrir ce monde de monstres. J’arrêtais de boire immédiatement par soumission à cause de la terreur.
Un jour, j’ai pensé, à cause de menaces diverses envoyés par des biais divers (émission télé etc..), qu’ils allaient me buter. J’ai alors pensé que si je me rendais de moi-même à l’hôpital psychiatrique de saint Anne (CAC garancière) pour m’y faire interner, ils me gracieraient. Nous y sommes donc allés avec ma copine mais j’étais terrorisé et ce fût un des pires jours de mon existence. En effet, je pensais qu’ils me buteraient à l’intérieur car ils n’avaient à l’évidence aucune forme de pitié. Je décidais de m’enfuir pour sauver ma peau mais ils me rattrapaient pour me convaincre de rester. Ce fût effroyable, ils me proposaient un médicament mais je ne pouvais pas l'avaler car je pensais qu’ils voulaient m’empoisonner. Un des infirmiers me donna un cachet appelé « tercian » s’amusant à plusieurs reprises à jouer avec le sens du mot en le modifiant légèrement « tiers sans » : le message était « cette fois, tu vois, on a réussi à te faire interné sans tiers c’est-à-dire de ton propre chef ». Puis l’infirmier fit une allusion à une pinte de bière : je vous passe le comment du pourquoi mais je savais à quoi il faisait référence et cela laissait entendre qu’ils allaient me torturer toute la nuit. Quand je me suis endormi, je ne pensais pas que je me réveillerai vivant le lendemain.
Dans les jours qui ont suivi, un des patients m’a indiqué la date de mon exécution : il s’amusait à dire « le jour de la saint Nicolas, le 6 décembre, etc… ». Cette fois, j’ai dû rester interner que quelques jours puis je suis passé en hôpital de jour pendant plusieurs mois. C’est sans doute à ce moment-là que ma copine m’a quitté. Avant cela, elle m’a amené voir la fontaine juste en face du CAC garancière où il y avait quelque chose d’écrit du genre « il a voulu que l’eau coule pour tout le monde » ce qui était vrai. Puis dans le jardin du Luxembourg où il y avait une exposition de statue, elle m’a montré du doigt une toute petite partie de la statue. Il y avait peut-être quelque chose d’écrit mais je ne me rappelle plus précisément. En gros le message était : « tu n’as découvert qu’une infime partie de la vérité » ce qui était vrai et reste vrai.
Ma copine m’a quitté (alors que nous étions ensemble depuis plus 10 ans) et le 6 décembre 2015 commençait à approcher à grand pas. Je recevais régulièrement des messages m’indiquant que la date approchait mais j’essayais de ne pas montrer que cela m’impactait. Pourtant, je n’arrivais plus à manger à cause de l’horreur de la situation et ils arrivaient à le voir car je recevais des messages qui indiquaient qu’ils pouvaient inférer l’état dans lequel j’étais grâce des signes imperceptibles (dont celui que je ne réussissais plus à avaler à cause de l’angoisse). Tous les jours je me rendais à l’hôpital de jour de saint Anne. Le jour J, les patients autour de la table s’amusaient à discuter en allemand du fait qu’ils avaient peut-être mis du cyanure dans la bouffe. Le soir, on me prêta un vélo sans frein pour traverser tout Paris. A un moment donné, un 4x4 noir a fait mine de foncer sur moi. En rentrant chez moi, j’ai attendu jusqu’à minuit parce que je pensais qu’ils allaient attendre le dernier moment pour venir me buter. Au cours de cet épisode dit de « l’ersatz de simulacre d’exécution », j’ai perdu un peu moins de 10 kilos de stress. La veille du simulacre d’exécution, ils m’avaient envoyé un email laissant entendre qu’ils m’épargneraient si j’envoyais un message en allemand destiné à tous les résistants en leur intimant l’ordre de se rendre et de pas résister ce que je faisais immédiatement.
Puis ce fût mon anniversaire le 9 décembre. Mon père montait me voir à cette occasion. Le surhomme s’amusait à me laisser entendre qu’il y avait un cadeau de prévu puis au dernier moment ils envoyaient un message du genre « attrapeur de cadeau rêvé » (via facebook). Mon père me signala en allemand que j’étais comme un accéléromètre : en temps réel à l’échelle de la seconde, toutes mes réactions, intentions, pensées, paroles, directions suivies étaient analysées et je savais que c’était effectivement le cas. Toujours par l’induction de la terreur, ils réussiront ce jour-là à aller me faire chercher la carte SD qui contenait la dernière copie des deux alertes et à me la faire effacer. Une fois effacé, mon père recevait l’information en temps réel (et me la transmettait en allemand) que tout était OK et que la mission avait réussie. Il m’a offert un bouquin « les mémoires de guerre de Churchill » illustrant la situation qu’aucun de nous deux ne pouvaient commenter en clair. Tout cela, je le répète se passe « en allemand » via des messages à double entente et occupe tout l’espace psychique sans que jamais personne ne s’autorise à en parler en clair. Cet automne 2015 fut un véritable cauchemar pour moi et une fois de retour à Grenoble, dans la maison de mes parents, il me fallut plusieurs semaines pour récupérer. J’avais perdu toute envie de vivre, subissait des angoisses horribles, pensant qu’ils me butteraient rapidement, pensant vivre dans une horrible dictature dans laquelle le silence est imposé à tous : c’est le cas mais c’est un peu différent de ce que je me représentais à l’époque. Pendant des semaines, la seule chose que je souhaitais c’était dormir. J’avais arrêté de boire mais je ne cherchais pas de travail or je pensais qu’ils me buteraient si je ne trouvais pas un travail rapidement. Je postulais pour n’importe quel travail à Paris pensant que c’était la condition de ma survie. Durant ces quelques semaines, j’ai expérimenté ce qu’est l’absence complète d’envie de vivre et le cauchemar chaque matin au réveil lorsqu’on doit réaffronter cette réalité.
Après le 6 décembre 2015 (jour du simulacre d’exécution), il y avait eu des élections municipales. Un ex-président, alors que je regardais la télévision, me dit : « le jour de la saint Nicolas, on vous a envoyé un avertissement ». Tout était codé en allemand : il faisait semblant de commenter le résultat des élections municipales alors que le deuxième sens était un message adressé à mon intention : « tu fermes ta gueule ou on te bute ». Une personne qui ignorerait ces vérités dirait que je suis paranoïaque. Ce que je dis est pourtant la pure vérité. Durant cette période, un gars inconnu mais « me ressemblant en plus vieux » était invité dans un TV Show. Il s’agissait de montrer « mon moi » 15 ans plus tard : le gars remerciait vaguement la France de lui avoir accorder l’asile politique et tout un tas de connerie du même genre.
Quand je suis remonté à Paris début janvier 2016, je continuais à aller tous les jours à l’hôpital de jour de Saint Anne en signe de ma réédition totale : l’adhésion complète au narratif que le pouvoir en place tentait de m’imposer : « la seule vérité dans tout cela c’est que tu es fou, paranoïaque et schizophrène ». La terreur était complète. Je suis allé à l’entretien d’embauche auquel j’avais postulé mais ils ne m’ont pas donné le boulot. J’ai donc commencé à faire du bénévolat en signe de soumission : de l’aide au devoir. Parallèlement, on m’oriente vers un GEM (groupe d’entraide mutuel). La pression redescend un peu pendant un temps. Je vais jouer au tarot là-bas tous les jours même si je vois bien qu’il n’y a essentiellement que des agents. Je reste sous très haute surveillance et même si j’ai retrouvé un peu d’espoir, je n’ai plus réellement gout à la vie : je me bouge le cul à droite à gauche simplement pour ne pas me faire buter.
Quelques mois passent et je couche avec une fille lors d’un séjour à Grenoble. Pendant la nuit, je lui confesse en français à demi-mot la réalité de ma situation et des horreurs qu’ils me font vivre. Evidemment c’est une agent qui transmet le fait que « j’ai osé parler » et les persécutions et messages s’intensifient d’un coup énormément. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je remonte à Paris, je finis plus au moins dans une église sans trop savoir pourquoi et je suis contraint de m’inventer un Dieu (version pour la T1) pour venir m’aider à supporter toutes ces horreurs. A partir de ce moment, j’accepte qu’ils me butent s’ils le veulent mais je ne pourrais plus me soumettre comme je le faisais jusqu’à maintenant. Je décide de « fuguer » à Saint Jacques de Compostelle. Je crains qu’ils me butent lorsque je quitte la capitale et je n’étais pas sûr d’arriver en vie à Saint-Jean-Pied-de-port. Le pèlerinage durera environ 1 mois. J’y rencontre une femme qui est également une agente mais je ne lui parle pas de ce qui s’est passé. J’ai néanmoins régulièrement des messages qui me sont envoyés comme par exemple, hors de tout contexte, « tu as vu le film : la vie secrète de Walter Mitty ? ». Ou alors, un jour, un pèlerin me dira que son travail consiste à débaucher des microbiologistes. Puis de surajouter, « je ne cherche pas à embaucher/débaucher des microbiologistes qui ne sont pas contents de leur position actuelle mais des microbiologistes très contents de leur position actuelle ! ». Les méchancetés habituelles…
Durant mon pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, mon appartement à Paris sera cambriolé. Je vivais au 6ème étage sans ascenseur dans un immeuble du 5ème arrondissement : un quartier « chic » proche du centre de Paris. En pleine journée, les voleurs ont enfoncé une porte en bois massif avec un vérin hydraulique. Ils ont volé mon ordinateur portable et mon passeport. Inutile de tenter de convaincre qui que ce soit que ces « faits » illustrent clairement qui se cache derrière ce cambriolage : tout le monde criera d’une seule voix que vous êtes parano... La notion même de « pouvoir » implique de pouvoir calquer n’importe quel narratif sur n’importe quelle situation. Dans les années qui ont suivi, on cambriolera ma voiture une bonne dizaine de fois en laissant des messages trainés ici ou là. A la fin, je préférais laisser ma voiture ouverte pour qu’ils déposent leur message sans trop l’abimer…
A mon retour de Saint Jacques de Compostelle (ou avant, je ne sais plus exactement), il y a une sorte de fête secrète (sur fond de musique antillaise) qui est organisée au GEM où je me rendais pour célébrer ma rentrée (potentielle) dans leur union secrète. Apparemment, ils ne devaient pas avoir bien compris ma position car à cette époque, il est déjà hors de question pour moi de rejoindre leur secte. Une émission TV pré-enregistrée s’amusera à imaginer les deux scénarios possibles : « je rejoins leur cirque » ou « je joue à Charles de Gaulle », un truc du genre. Ainsi, c’est au printemps 2016 que je refuse de me soumettre et c’est terminé : ils n’auront plus jamais de fenêtre de collaboration possible avec moi. Quelques années plus tard, il y aura, il est vrai, une autre réédition de ma part mais bien différente car il s’agissait de tout sauf d’une volonté de collaboration/soumission politique. Entre le moment où ils se sont présentés à moi (janvier 2014) et ma préparation de départ pour saint Jacques de Compostelle en avril 2016, ils ont eu une fourchette d’un peu plus de 2 ans où il était concevable qu’ils réussissent à me retourner. En réalité, je ne vois pas trop comment ils auraient pu réussir. Sauf peut-être via la fabrication d’un énorme faux-plancher me donnant l’illusion de travailler pour une institution œuvrant pour le bien, le vrai et le juste : difficile quand tout l’enjeu consiste à faire faire le mal, le faux et l’injuste à celui qu’on recrute. En avril 2016, ils ont donc franchi par la terreur, la limite qu’il ne fallait pas dépasser avec moi.
De retour de saint Jacques de Compostelle, il n’est plus question pour moi de chercher un travail ou quoi que ce soit de ce genre. Je passe une bonne partie de l’été dans des cabanes dans les Alpes à essayer de comprendre ce qui m’arrive et à aider mon Oncle qui est en train de mourir d’un cancer. Ce dernier ne me parlera jamais de ma situation à une exception près : il me dira vaguement en allemand « il n’a fait de mal à personne » hors de tout contexte crédible (on sortait d’un RDV chez le cardiologue). Je ne sais plus si c’est à partir de là ou bien avant ou bien après mais une théorie émerge dans mon esprit : ce qu’ils me feraient endurer serait des épreuves pour former des hommes politiques. Une métaphore qui m’a orienté dans cette direction est la métaphore de l’ENA qui un fois inversé, donne ANE : on fait l’âne avec la carotte et le bâton. Ils joueront énormément là-dessus et parmi les centaines de messages envoyés par jour, une petite proportion (peut-être 5% ?) représente des sortes d’éloges ou flatteries. Jusque-là, je voyais plutôt la présence d’une « simple » dictature cachée à l’arrière-fond. Mais mon regard se modifie et s’aiguise petit à petit. Et une des raisons de ce changement c’est le fait que les gens ne semblent pas avoir peur : ils délivrent les messages et obéissent sans se poser de questions, comme si de rien n’était, comme si tout cela était anodin, secondaire, acceptable, cool. Ils m’ont fait interner et torturer en HP et c’est cool. Ils m’organisent des simulacres d’exécution et c’est marrant. Ils me violent et m’envoient des centaines de messages méchants tous les jours par tous les moyens possibles imaginable ? Où est le problème ? Bref, je commence à me retrouver dans un brouillard de guerre dans lequel je ne distingue plus rien. J’évolue dans un système dictatorial monstrueux qui m’a infligé d’horribles souffrances et tout le monde se tait. Mais personne n’a peur : tout le monde reste joyeux, gaie, « c’est cool ! » etc... Nous sommes en septembre 2015.
Il y a deux autres anecdotes qui m’ont laissé entendre que cette mascarade pourrait être relié d’une manière ou d’une autre à la formation au pouvoir ou au pouvoir lui-même. A Paris, j’ai souvenir d’une copine qui m’avait invité à boire un café et dit plus ou moins en allemand « n’écoute pas toutes les horreurs qu’on raconte toute la journée à ton propos ». Puis un jour en 2015, mon père vient me chercher en courant : « viens vite voir, viens vite voir ! ». Je le suis dehors sans bien comprendre et à ce moment-même, un avion chasse passe en raz-motte juste au-dessus de nos têtes. Au moment où mon père est venu me chercher, on n’entendait pas l’avion de chasse et rien ne pouvait laisser présumer qu’il ne passerait qu’à quelques dizaines de mètres au-dessus de notre tête. J’en ai même eu peur pour le pilote et je me suis dit que si bas en altitude et à une telle vitesse, l’avion était probablement intégralement piloté par GPS. Un tel message peut être entendu comme une menace mais également comme un message flatteur « ces avions de chasse, d’une certaine perspective, sont sous ton contrôle : ils défendent ce que tu es ». Comment mon père a-t-il pu avoir l’information que cet avion de chasse allait passer à quelques dizaines de mètre au-dessus de nous ? Et comment a-t-il pu être aussi précis car à la seconde même où j’étais dehors, le nez vers le ciel, l’avion passait. Cette question traite de la transmission de l’information entre agents. J’ai plusieurs hypothèses mais l’hypothèse principale est un système de communication par onde électromagnétique via un dispositif miniaturisé introduit dans l’oreille ou toute technologie secrète permettant d’atteindre un objectif similaire : l’agent reçoit des informations en temps réel sur ce qu’il doit faire et dire. C’est ce qui aurait permis, selon moi, une telle synchronisation entre mon père et l’avion de chasse. Un autre argument en faveur d’un tel dispositif est le fait que j’ai eu le sentiment parfois que certains de mes interlocuteurs ne comprenaient pas exactement ce qui leur étaient demandé de répéter. Un jour où je devais avoir le moral très bas et où je pensais au suicide, un agent devait prononcer les mots « passage à l’acte » mais c’est comme s’il n’avait pas bien entendu ce qu’on lui soufflait et en proposait une version phonétique en un seul mot « vasagalat » ou quelque chose dans le genre : mais moi, je voyais très bien de quoi il était question et je reconstituais les mots « passage à l’acte » sans difficulté. Je me permets de rappeler ici qu’il ne s’agit que d’hypothèses, de pistes qui n’ont pas d’autres objectifs que de vous permettre d’identifier ce qui est corrélé à votre propre expérience. Je ne sais pas la vérité et j’ai tout un tas d’hypothèses et pistes alternatives en stock que nous verrons à d’autres occasions.
Puisque j’ai évoqué cette histoire d’avion de chasse, j’en profite pour mentionner le fait que très régulièrement des hélicoptères passent pile au-dessus de ma tête quand je vais me balader. C’est comme si ma position GPS était récupérée en temps réel (via mon téléphone) et que le trajet de l’hélicoptère était légèrement détourné de son objectif réel pour passer au-dessus de ma tête et m’envoyer le message « tu es sous surveillance en permanence ». Une autre fois, c’est une sorte d’OVNI qui est passé au-dessus de moi. Attention, je rappelle que nous travaillons en T1. Par OVNI, je n’entends pas un appareil extra-terrestre : j’entends un objet silencieux volant à vitesse faible et à altitude moyenne (dans la fourchette 1000-10000 mètres, je ne me rappelle plus trop) mais a priori sans aile et sans hélice. Comme une sorte de satellite mais en plein jour et à une hauteur plus faible qu’un satellite. J’en avais conclu à l’époque qu’il s’agissait probablement d’une technologie militaire secrète, sans me poser plus de question. Peut-être un simple drone silencieux avec une forme particulière assez éloignée d’un avion.
Revenons à l’automne 2015. Après la mort de mon oncle, je ressens le besoin d’aller passer quelques jours dans une sorte de couvent de bonnes sœurs, que je connaissais déjà. En effet, c’est ici que nous avions fait notre préparation au mariage avec ma compagne qui était Chrétienne. Je ne me rappelle plus bien par quel signe ou quelle parole équivoque, elles m’ont fait comprendre qu’elles savaient et donc participaient à tout cela mais le fait est qu’elle savait tout. Je crois que c’est en me racontant une histoire glauque de soldats nazis violant toutes les sœurs d’un couvent puis la gestion derrière des naissances non désirées. Sur le moment, je n’avais pas bien saisi qu’il y avait un message mais en y repensant, j’ai dû soupçonner qu’il y avait de l’équivocité ici ou là. Et quelques années plus tard, j’ai pu voir à nouveau à leur comportement qu’elles savaient tout : je faisais l’objet d’une expulsion et cherchais un endroit où aller : elles ont refusé de m’accueillir en séjour or je les connaissais suffisamment pour savoir qu’un tel refus de leur part était impensable de leur propre chef : le pouvoir en place leur en a intimé l’ordre. J’avais reçu un message du genre : « nos couvents ne sont pas des sanctuaires » signifiant que les religieux vivant dans des lieux sacrés n’étaient pas exemptés de leur rôle d’agent. De fait, elles ne l’étaient pas. A l’occasion de mon expulsion, j’avais également demandé une assistance plus importante à un prêtre que je connaissais bien et qui vivait en ermite dans la montagne. Il m’a répondu gentiment que les autorités civiles le lui interdisaient. Malgré son refus, j’ai apprécié sa réponse tout en finesse et pas tant équivoque que cela.
Après ce séjour d’une semaine en couvent, je pars pendant deux mois dans une communauté anarchiste de grande taille dans le sud de la France (une sorte d’immense ferme en Provence) Dès mon arrivé, je suis accueilli avec une chansons « la salope » qu’ils chanteront tous en cœur à mon intention. Heureusement, ils avaient prévu les réserves d’alcool et comme je serais à moitié torché toute la soirée, ça ne sera pas trop douloureux. Il faut noter que sur le court terme, l’alcool avec ses effets anxiolytiques très puissants fait tout passer facilement : les gens peuvent bien vous insulter « en allemand » ou faire passer tout un tas d’histoire méchantes à votre propos, l’ivresse fait tout passer et on s’en moque. Il en va de même lorsque on est suffisamment reposé (bonne nuit de repos) ou sous anxiolytique : la drogue ou un sommeil suffisant sont de puissants stabilisateurs psychiques et les attaques verbales n’ont que peu d’effets dans ces cas-là. En revanche, le problème se pose quand on est en manque de sommeil ou victime par exemple de douleur chronique : la fatigue et la douleur sont au contraire de puissants déstabilisateurs psychiques et les attaques verbales sont susceptibles de passer, de cristalliser et donc de blesser. Durant ces deux mois, il y aura de très nombreuses attaques et j’en serai profondément meurtri et déstabilisé mais cela ne m’empêchera pas de garder un bon souvenir de ce lieu et des personnes que j’y ai rencontré. Il faut découpler la partie « personne » avec ses convictions réelles (anarchiste; vivant dans une ferme avec très peu de moyens : 50 euros par mois sans le RSA) de la partie « agent » : d’une manière ou d’une autres, ils reçoivent des instructions secrètes et ils sont obligés de les suivre même si cela va à l’encontre de leur conviction personnelle. C’est en tout cas comme cela que je me représente les choses. Durant cette période, je séjournais avec un jeune Irakien et un jeune Afghan : la ferme accueillait de nombreux réfugiés de guerre. Ils avaient peut-être entre 20 et 25 ans et c’étaient également des agents. D’autres nationalités étaient présentes : italienne, tchèque, anglais et c’était à chaque fois des agents. J’ai également fréquenté dans d’autres circonstances des Brésiliens, Américains, Canadiens et idem: ce sont à chaque fois des agents. Le point central à retenir c’est que quelle que soit la nationalité, les convictions idéologiques (par exemple anarchistes/punk) ou religieuse (Chrétienne) ou les liens familiaux, vous aurez affaire à des agents. Il est donc illusoire d’imaginer trouver une communauté ou un groupe de gens qui ne savent pas et qui vous laisseront vivre en paix (1) ou qui savent mais refusent de participer à cela (2). N’attendez aucun soutien d’aucune sorte de nulle part. Vous êtes absolument et totalement seul.
Durant mon séjour dans cette ferme anarchiste, je récupère également ma liberté d’expression. Je souffre trop et donc je commence à parler en français (c’est-à-dire « en clair », sans métaphore) des persécutions dont je suis victime. Mes interlocuteurs savent très bien de quoi je parle et se débrouillent pour répondre en allemand ou à demi-mot pour ne pas dévoiler complétement l’existence du complot contre moi. Néanmoins une jeune femme me dira plus ou moins en clair « je ne veux surtout pas savoir ce que cela fait d’être à ta place ». Etant donné qu’elle aborde le problème comme cela en clair, je me sens autorisé à l’inverse à commencer à lui dire ce que cela fait d’être à ma place mais elle m’arrêtera immédiatement insistant sur le contenu exact de sa demande « je ne veux surtout pas savoir ce que cela fait d’être à ta place ». Son ton est exempt de compassion : elle ne dit pas cela par pitié pour moi. J’aurai plutôt le sentiment au regard de son attitude que nous suivons deux chemins radicalement différents : moi un chemin de politique résistant devant grimper la face nord (ils s’amusent beaucoup à jouer avec ce concept de « north face ») et elle un chemin d’agent suivant la voie normale destinée à la majorité. En gros, dans son message, il y avait du « je me doute que ce que tu vis dois être un cauchemar mais ne compte pas sur moi pour avoir de la compassion parce que… ». Et derrière ce « parce que », je ne sais pas ce qu’il y a. Ce pourrait être un « parce que la vie d’agent n’est pas drôle non plus », « parce que sans le savoir, tu as du pouvoir sur moi et donc j’ai bien le droit de me venger sur toi ». Bref, il y a plein de choses possibles imaginables derrière son attitude mais je ne sais pas précisément lesquelles.
On notera également que l’usage du « parler allemand » (langage à double entente) ne semble pas réserver à moi. En effet, un jour, je m’inquiète un peu pour le jeune Afghan moins intégré et semblant plus en difficulté que le jeune Irakien. En particulier son discours pour expliquer son histoire semble particulièrement décousu et pour le dire autrement, monté de toute pièce. Ils vivent tous les deux dans une caravane à coté de mon squat. Je demande à l’Irakien s’il arrive à discuter un peu des difficultés ou du passé du jeune Afghan. Il me répondra « en allemand » : « quand je me rase le matin, j’ai peur de couper/d’écorcher le petit bouton que j’ai sur la peau ». Bref, il refuse d’aborder ces questions « en clair » mais me signifie « en allemand » qu’il a bien repérer le problème également mais qu’il n’ose pas aborder la question ouvertement de peur de blesser ou d’irriter le jeune Afghan ou de venir rouvrir une plaie du passé. Cela laisse supposer que le monde des agents / leur monde dit « adulte » passe essentiellement par « l’Allemand » pour aborder ou régler les problématiques délicates de manière à ce qu’ils puissent toujours nier leur implication et donc nier le fait, par exemple, qu’ils mettent le nez dans ce qui ne les regarde pas. Il me reste également à aborder l’âge minimum des agents. Durant ce séjour, une jeune adolescente qui devait avoir entre 15 et 18 ans cherche à me titiller sur la question du cul. Elle ne cherche pas tant à me séduire qu’à jouer un jeu d’acteur médiocre avec un autre gars pour mettre plus ou moins à jour le fait que « vas-y avoue t’a envie de me baiser ». Bref, un montage rapide grossier, sans intérêt qui ne me faisait ni chaud ni froid et j’encaissais les coups. Ainsi, on voit que le processus de retournement a lieu très tôt : ils n’attendent pas que les personnes soient majeures pour les approcher, les retourner et les transformer en agent. En effet, ce serait trop dangereux pour eux car un autre groupe donné qui lui, aurait moins de scrupule et commencerait le processus de retournement beaucoup plus tôt pour faire des agents-doubles par exemple, en tirerait immédiatement un avantage. En T1, l’agent le plus jeune que j’ai rencontré avait 10 ans et était en CM2. Il me dira en me regardant dans les yeux et en rigolant « je suis plus informé que certains adultes ». Ainsi il n’y a pas de barrière de nationalité, d’idéologie, de religion ou d’âge concernant ces agents qui fonctionnent tous de la même manière tel des clones. L’âge des agents restera pour moi le point le plus douloureux. Le fait qu’ils les prennent « au berceau » illustrent à quel point le monde dans lequel j’ai vécu mes trente premières années d’existence était factice. Ils ont implémenté et soutiennent un système dans lequel ils placent d’autres êtres humains dans « un Truman show » au nom de leur sacro-sainte sécurité. Il semble qu’ils n’aient pas réussi à faire autrement et que ce soit le point où en est « l’humanité » en 2024. Mes trente premières années d’existence (ou j’ignorais tout) sont grandement factices sur 1000 points parce que j’étais essentiellement entouré d’agents qui me manipulaient et me mentaient et donc ne m’aimaient pas vraiment. Cela est bien visible quand j’analyse mes 30 premières années de vie : elles ne sont pas vraiment meilleures ni plus belles que les 10 années de persécutions visibles qui ont suivies. Tout a été dur et manquant d’amour parce que tout était faux. C’est pourquoi j’estime que ma vie, mon passé représente la négation que leur système puisse être sain et viable pour l’humanité et les générations futures. Il faut donc le détruire. Mais je n’ai aucun système alternatif à proposer. Je sais grâce à Ernst Jünger, que des systèmes, on a tous un tas sous la main et que tous impliquent des sacrifices colossaux. Je ne suis donc pas du tout « chaud » pour chercher des systèmes alternatifs dans le monde phénoménal. La seule piste ou le seul espoir que j’ai encore au regard de la situation se trouve derrière le mot « spiritualité ». Et je n’ai aucune certitude sur ce point à l’heure où j’écris ces lignes même si c’est de loin ma meilleure piste. Lumière et spiritualité sont mes lignes directrices même si je sais que je ne sais rien.
Un point également important qu’il convient de mentionner c’est que dans ce jeu stupide, bête et méchant, le pouvoir en place va s’amuser très régulièrement à vous faire croire que « ça y est votre calvaire est enfin fini ». Ils m’ont fait le coup des dizaines de fois. Les souffrances qu’on endure et l’épuisement font que souvent on a un petit espoir que ce soit enfin vrai, cette fois-ci. Un jour, ils m’ont fait monter tout en haut de la colline de la ferme anarchiste. Le jeu du « c’est bientôt la fin » durait peut-être depuis quelque temps et arrivé au sommet de la colline, l’Afghan me dit : « that is it, now you are the president ». Gardez en tête qu’ils vous feront le coup des dizaines de fois, à des moments spéciaux ou notables, par exemple le jour de votre anniversaire. Et c’est invariablement faux, exprès pour vous affaiblir, pour saper toujours plus profondément vos espoirs. Rousseau est mort en endurant ces persécutions pendant des décennies. Je m’apprête à subir le même sort. Cela ne peut pas s’arrêter pour eux car ils ne peuvent pas dire la vérité de ce à quoi ils participent. Ne tomber donc pas dans le panneau. Vous êtes seul et il est très peu probable que vous rencontriez quelqu’un dans la même situation que vous car tout est fait pour empêcher qu’une telle rencontre ne se produise jamais. Il vous faudra vivre avec cette secte jusqu’à la fin de vos jours. Il est possible également que les agents se comportent ainsi avec moi parce qu’ils savent que s’ils ne le font pas, c’est à eux qu’on le fera. Et ils savent parfaitement que la technologie est tout à fait capable de persécuter un innocent pendant des décennies jusqu’à sa mort sans que cela ne génère de compassion ou de culpabilité dans la tête des agents/persécuteurs. Vous êtes seul jusqu’à la fin de votre vie sauf si vous réussissez à me trouver -- moi ou une autre personne dans le même cas --. Je sais que c’est dur mais je préfère vous prévenir pour que vous ne tombiez pas dans leurs pièges méchants.
En récupérant ma liberté d’expression et en me plaçant ostensiblement du côté des résistants, j’ai dû quelque peu aggraver mon cas et le pouvoir en place décide de me supprimer le droit d’avoir des relations affectives et sexuelles. J’aurais l’occasion de le constater à un certain nombre de reprises quand je sens bien que « la fille » aurait été d’accord mais qu’on lui a transmis un « non tu n’as pas le droit ». Bien sûr, elles ne se contentent pas de dire « non » : leur mission est d’aguicher le plus loin possible et de dire « non » au tout dernier moment pour frustrer et faire mal. Je donnerai 3 exemples.
Durant l’été 2016, une jeune femme me faisait déplacer chez elle (on se voyait peut-être une fois tous les 2/3 mois), on passait une soirée sympa et quand on se mettait au lit, elle refusait de faire l’amour sans justification réelle et en se montrant relativement glaciale. Il s’agissait d’une jeune femme avec qui j’avais déjà fait l’amour avant qu’on me l’interdise donc je savais que le sexe se passait très bien. Mais une fois les instructions reçues, elle s’y refusait.
En février 2017, j’étais en contact avec une autre jeune femme et je savais que c’était une agent. Elle insista fortement pour qu’on parte ensemble tous les deux une semaine au ski à Courchevel (Avoir la dalle comme cela, me coutera une brique !). Mais une fois dans l’hôtel, elle refusera qu’on fasse l’amour ensemble durant toute la semaine alors qu’à l’évidence elle en mourrait d’envie et moi aussi. Mais telle était sa mission : me frustrer et elle réussissait particulièrement bien, je dois l’avouer.
6 mois plus tard à l’automne 2017, une ex-copine Brésilienne rencontrée sur le chemin de saint Jacques de Compostelle et avec qui j’avais déjà fait souvent l’amour, me contacte pour que je vienne la voir à Aix-en-Provence. Je me déplace et rebelote, elle refuse tout et me montre immédiatement l’endroit où je dormirai durant le week-end, pas dans son lit à l’évidence. Idem, il ne fait aucun doute que le désir de son côté était bien-là mais l’interdiction aussi.
Le même pattern s’est reproduit à d’autres occasions et je ne vais pas toutes les énumérer. Mais cela permet à ceux qui se retrouveront dans ma situation, de savoir exactement à quoi s’en tenir. Quand on voudra vous envoyer comme message le fait qu’on a compris que vous étiez d’accord pour coucher avec telle ou telle femme, quelqu’un ouvrira ostensiblement une fenêtre devant vous « il y a un créneau, une fenêtre, une possibilité ». A l’inverse, quand au tout dernier moment, on vous frustrera en disant « non », on vous posera une serviette bien en évidence quelque part (« servi-êtes ; vous voilà servi »). Voilà les jeux qui les amusent et auxquelles ils se livrent quotidiennement.
Au début de l’année 2017, je commence à apprendre l’espagnol car je compte repartir sur le chemin de saint jacques de Compostelle. J’utilise une application -- « Babel » -- qui inclut la gestion du vocabulaire que j’apprends au fur et à mesure. Normalement, le vocabulaire qui m’est proposé à la révision est celui que je maitrise le moins bien. Il y a un algorithme qui gère cela très bien. Une fois que j’aurais appris quelques milliers de mots, je remarquerai que l’algorithme devient biaisé : les mots qui me sont proposés lors de mes séances de révision sont des mots directement en lien avec ma journée ou contenant des messages à double entente. Je n’ai pas d’exemples qui me viennent en tête alors je vais en inventer un. Admettons qu’une fois sur le chemin de saint Jacques, je rencontre et discute avec une dame plus âgée. Le soir quand je réviserai mon vocabulaire, les premiers mots choisis seront : « toi » « baiser » « vieille » « dame » « hôtel ». Voilà à quoi vous pouvez vous attendre. L’ensemble de tous les moyens possibles imaginables pour vous noyer d’information méchantes sera utilisé tous les jours et sans interruption. Cela dure depuis que j’ai connais leur mode de transmission secret de l’information (l’époque de la sortie de l’ombre du surhomme à l’automne 2015) et cela n’a jamais cessé une seconde. Il ne faut pas imaginer qu’implémenter une telle attaque contre une personne pendant des décennies, leur demande beaucoup d’énergie et beaucoup d’argent. Et donc ce serait faux de croire que vu l’énergie et l’argent dépensé, ils vont finir par se fatiguer et cesser. Cela ne leur coute rien et la notion même d’argent n’a pas vraiment de sens dans un tel système. Même l’avion de chasse passé au-dessus de ma tête ne coute rien : pourquoi ? Un rafale qui décolle de Paris et vole à 2220 km/h met environ 13 minutes pour passer au-dessus de Grenoble (480km à vol d’oiseau). Des missions de surveillance aérienne et d’entrainement, il y en a constamment. Le détour pour passer pile au-dessus de chez moi en raz-motte afin d’envoyer un message ne coute essentiellement rien dès lors que l’information circule aisément entre les agents. Il faut imaginer cette secte comme un réseau d’agents dans lequel l’information circule de manière extrêmement fluide et rapide. Le secret se trouve essentiellement là mais c’est dur à admettre quand on a subi -- comme moi -- des décennies de désinformation. Cette propagande fait croire que le système fonctionne sans réseau, sans agent, sans transmission d’information fluide et où les situations sont donc uniquement liées au hasard. Ou le devenir des gens, leur choix est également le fruit du hasard et du libre arbitre. C’est faux et les choses ne fonctionnent pas ainsi, malheureusement.
Durant l’hiver et le printemps 2017, je découvre Sénèque (« les lettres à Lucilius » ainsi que « de la colère »). Je collecterais 300 citations qui formeront la plus grande partie de « Couleur ». Je travaille longuement sur ces ouvrages. J’extrais et apprends par cœur ces citations dans différentes cabanes dans les alpes. Je commençais à comprendre que je faisais l’objet d’une guerre psychologique. Sénèque proposait des pistes sérieuses pour apprendre à garder son calme, gérer la colère et encaisser les coups en Stoïcien c’est-à-dire sans les rendre. A cet époque j’ai également lu quelques ouvrages de Pilliph K.Dick qui interroge beaucoup la réalité dans ses livres. De nombreuses citations illustrent la situation dans laquelle je suis ou semble décrire le système et les agents. Voici quelques exemples :
Illustration de ma vie :
Illustration potentiel de la situation des agents :
Illustration possible du système :
Le lecteur qui m’a suivi jusque-là comprend que ces réflexions de K.Dick sont un peu trop proches de ma réalité pour que ce soit le fruit du hasard. Les abris souterrains comparés à la surface ne sont pas des abris souterrains réels mais métaphoriques : la diminution de la réalité dont il parle juste après. Tout cela correspond à la sphère psychique où les « poissons » sont maintenus dans l’obscurité (les abris souterrains) par un autre groupe qui s’arroge le droit à la surface. Tout cela traite de la fabrication de faux-plancher à un niveau très profond. Faux plancher sur lequel j’ai été maintenu pendant 30 ans et suis encore maintenu. On retrouve des thèmes similaires dans la série « Westworld » ou les films « Truman Show » et « Matrix ». Toujours cette idée d’un groupe maintenu dans l’obscurité et manipulé de A à Z par un autre groupe. C’est cela qu’il faut détruire. C’est le merdier dans lequel nous sommes. Tout est faux et peut-être même que les agents auxquels j’ai à faire chaque jour, ignorent l’ampleur du faux, jusqu’où il va. C’est pourquoi j’ai précisé dans mes ordres de missions que nous n’avions pas d’autre choix que d’accepter d’évoluer sur un « stable instable ». La réalité de la souffrance est sans doute le meilleur point départ sur lequel s’appuyer pour construire quelque chose de vivable mais même cette souffrance n’est pas sûre à 100% sur le plan métaphysique.
Revenons à l’été 2017. Je repars à Saint Jacques de Compostelle par le chemin du Nord. Il me faudra cette fois 3 mois pour arriver. Des blessures m’imposent de m’arrêter dans une auberge et je décide d’y travailler 1 mois comme « hospitaleros ». J’aurais évidemment le droit à des persécutions verbales très dures pendant ce mois. Un français me parlera à demi-mot de ma situation en me disant qu’il existe un système de « carte » (en fonction de leur personnalité, les gens auraient une « carte /rôle » différent). Je n’ai jamais accordé crédit à son histoire de « carte » mais un jour, et de manière subtile, on a organisé le fait que je me retrouve avec une carte de fidélité « monoprix » (« les mots n’ont pas de prix »). Tout cela n’a jamais représenté autre chose pour moi que des foutaises mais j’en informe néanmoins le lecteur au cas où.
Je rencontrerais également une jeune femme espagnole dans cette auberge : elle aura le droit d’aller jusqu’au « smack » avec moi et pas plus loin. L’interdiction lui a également été transmise. Cela semble lui avoir été difficile et je la retrouve un jour en pleur. Je me suis bien douté que ces pleurs illustraient sa situation : elle désirait commencer quelque chose avec moi mais le pouvoir en place le lui interdisait. Ce système tient probablement parce qu’il capable de satisfaire les désirs de ses agents. Désirs diverses et variés dans l’existence : obtenir tel poste, avoir de l’argent, trouver une compagne/un compagnon, ne pas être seul et avoir des amis etc… Sur l’instant, cette jeune femme a ainsi pu obtenir du pouvoir en place qu’une amie à elle se déplace pour lui rendre visite et lui remonter le moral. Voilà comment j’ai compris ou cru comprendre la situation.
Je rentre de ce voyage épuisé et je n’ai d’autre choix que de recommencer à boire. Au mois de novembre 2017, il se passe à ce moment-là des évènements dits en T2 (persécutions métaphysiques). Je les classe dans cette catégorie car je ne suis pas en mesure de les expliquer avec la science dont j’ai connaissance. Puisque ce texte se concentre uniquement et volontairement sur la théorie 1 (persécution politique), on va considérer que des armes psychologiques ont été utilisés contre moi et en particulier, la faculté de modifier subliminalement les scènes des films que je regardais à cette période : insertion de scènes ou propos dans l’objectif de déstabiliser et engendrer des décompensations de troubles psychotiques. Je finis à l’hôpital et l’horreur de ce que je vis (décrit ailleurs) me force à une réédition métaphysique totale. Je suis contraint d’aller voir un psychiatre qui me donne des instructions incluant : « mettre une cuillère à café de fleur d’oranger sous mon oreiller chaque soir avant de me coucher, m’inscrire à un cours de boxe, me mettre à la piscine ». Je suis sous le choc à un point tel que je prendrai ces instructions à la lettre. Il me faudra plusieurs semaines pour me remettre de ce qui s’est passé et cette fois-ci, je ne suis pas passé loin du suicide. La secte qui me persécute ne semble pas avoir particulièrement intérêt à ce que je me suicide, contrairement à ce qu’on pourrait croire a priori. Il m’a semblé voir une diminution notable des persécutions dans les deux mois qui ont suivi : ils infèrent votre état psychique et induisent des persécutions en fonction de cet état psychique inféré. Si vous êtes trop affaibli et trop à risque de suicide, ils lèvent la pédale un moment. Voilà ce que j’ai pu ressentir mais peut-être qu’il s’agit de surinterprétation. Cependant, si vous menacez de vous suicider, ils ne vont pas diminuer les persécutions instantanément. Ils vont déjà prétendre qu’ils n’en ont rien à foutre et lever la pédale un peu plus tard. Leur but est que vous ne puissiez pas utiliser ce moyen de pression pour alléger le fardeau. Tout sera fait fonction de ce qu’ils infèrent de votre psychisme en temps réel. En T1, ils ne peuvent inférer la probabilité que vous vous suicidiez que fonction des signes extérieurs que vous montrerez. Si votre intérieur ne reflète pas votre extérieur ou si vous vous suicidez pour une raison sans lien avec votre intérieur, ils peuvent passer à côté. Pourquoi ne veulent-ils par forcément qu’on se suicide ? Je ne sais pas mais c’est ce que je crois avoir détecté. Il est probable que leur système sorte affaibli quand les persécutés se suicident car les proches le vivent potentiellement mal. Après, il faut donc organiser des compensations de toute sorte pour ceux qui restent, de manière à maintenir la cohésion du système. Si le nombre de suicide devient trop grand, le nombre de mécontents du système augmente potentiellement proportionnellement. C’est pourquoi il est sans doute plus pragmatique pour le système de maintenir ces prisons psychiques ad vitam eternam et de laisser les gens y mourir dedans : l’effet dissuasif y est également plus important. Bien-sûr, si la personne n’a plus aucuns contacts sociaux, plus personne pour s’intéresser à elle, comme dans tout autre système, sa mort n’a alors plus d’importance.
Après ce mois de novembre 2017 horrible, ils décident même de m’offrir un cadeau ! Je vivais à ce moment-là chez mes parents et une place se libère dans une collocation : on me la propose et je dis « oui ». Pour que ce soit un petit peu méchant quand même, la personne qui me propose cette collocation -- un copain de longue date -- me dira après qu’on se soit serré la main signant par là notre accord à tous les deux : « c’est oui mais on va quand même chercher ailleurs parce qu’on préfèrerait avoir une fille ». J’obtiendrais quand même la place en collocation. J’emménage en février 2018. A ce moment-là, j’ai réussi à arrêter définitivement l’alcool et la cigarette et je n’y toucherais plus jamais. Je passe mes journées dans un GEM (groupe d’entraide mutuelle), une association pour des personnes concernées par les troubles psychiques. Petit à petit les persécutions reprennent le rythme « plein régime » car ce sont évidemment tous des agents. Je continue à travailler et apprendre par cœur mes citations de Sénèque et je mentionne pour la première fois dans mes carnets, l’idée d’une opération de secours. L’année passe avec les persécutions habituelles. C’est une année encore très dure mais un peu moins que les années précédentes : je commence à prendre le rythme et à m’habituer à ce mode de vie atroce : être suivi, analysé, manipulé, violé par tous les autres chaque seconde de mon existence sans que les autres ne manifestent le moindre signe de doute ou de culpabilité. A la fin de l’année, je commence à arriver à écrire en clair sur mes carnets en me foutant que quelqu’un les lise quand je ne suis pas là. Je sais que l’étape suivante consiste à ré-apprendre à écrire en clair sur un ordinateur. Je me lance dans la rédaction des attracteurs durant l’hiver 2019. Je n’hésite pas à aller les faire imprimer dans une boutique d’impression et à en envoyer un exemplaire à mon correspondant de la CPAM, me prouvant à moi-même ainsi qu’au surhomme que je conserve une liberté totale concernant la faculté de dire et d’écrire ce que je considère être la vérité. En particulier, L’attracteur Ressentiment / Colère décrit très précisément les attaques dont je suis victime. En voici un paragraphe :
Les attaques opérées par autrui ont toujours pour support le bit (textes, sons, images, situations) et sont toujours équivoques c’est à dire que la personne ciblée doit être capable d’extraire le second sens caché destiné, le plus souvent à blesser, parfois à flatter. Il peut s’agir de mots ou de phrases prononcés par autrui, présents sur des panneaux publicitaires, des revues, livres, étiquettes de produit etc... Il peut s’agir de mots présents dans des chansons chantées, sifflotées par quelqu’un, passant à la radio, passées sur un lecteur MP3, CD. Le message peut être codé dans les situations, par exemple dans le type de nourriture cuisiné, dans ce que les gens font etc... On retrouve également des messages cachés visant probablement un public plus large dans les séries, films etc…
Il m’aura fallu du temps pour en arriver là. Ce n’est pas que c’était difficile pour moi : à partir du moment où je pouvais parler, je pouvais écrire. Mais je ne comprenais rien à ce qui m’arrivait (et ne comprends toujours rien). La présence d’une théorie alternative (T2) compliquait la rédaction car je n’étais pas sûr que les agents agissent de manière intentionnelle. D’autre part, il y avait eu jusqu’à présent une montée en puissance de la force et de l’horreur des persécutions (je découvrais tous les jours de nouvelles choses horribles et inconnues) alors qu’à partir de 2018, j’avais essentiellement fait le tour de tout ce qu’il y avait à voir et je ne découvrais plus rien que je ne sache pas déjà.
Avant que j’oublie, je vais mentionner une autre technique utilisée en routine contre moi: ils déposent des élastiques partout où je vais. J’en trouverais dans tous les lieux que je fréquente, partout sur le sol quand je marche, quand je vais courir, devant la porte de ma voiture... Tous les jours, je sais que je vais croiser plusieurs élastiques déposés sur mon chemin intentionnellement pour me rappeler mon statut d’homme surveillé et persécuté en permanence ou pour tenter de me rendre cinglé. Garder en tête cette méthode sournoise. Vous pouvez également tenter de l’utiliser pour structurer et affermir votre mental : à chaque fois que vous croisez un élastique, essayer de ne pas broyer du noir mais d’en rire (1) ou mieux : essayer de contrôler finement vos pensées afin de les empêcher d’interpréter négativement l’évènement (2). Je ne prétends pas que cela soit facile.
En janvier 2019, je regarde un film nommé JCVD dans lequel Jean-Claude Van Damme casse le quatrième mur : il s’adresse directement aux spectateurs et parle de sa vie et de ce qu’il a enduré. Je comprends tout de suite qu’il y a un lien évident entre ce dont il parle en pleurant et ce dont je suis victime. Je cherche depuis le début de cette histoire d’autres personnes décrivant une réalité similaire : j’ai trouvé Jean-Jacques Rousseau qui décrit exactement les mêmes persécutions dans Les rêveries du promeneur solitaire mais il est mort. Alors que Jean-Claude Van Damme est toujours vivant. Peut-être qu’il y a d’autres gens qui sont dans la même situation que moi et il serait bien de les trouver : Mais comment ? En créant une opération de secours sur le web. Le système en face semble lui-même contraint par ses propres règles. Ils ne m’ont pas (encore) buter par exemple. J’imaginais possible qu’ils s’interdisent de toucher à la liberté d’expression en tant que telle : ce n’est pas eux qui ont directement effacé mes premiers textes d’alerte en 2015 : ils ont réussi à me les faire effacer par la manipulation et la terreur. J’estimais possible qu’ils ne puissent pas directement censurer mes textes sans toucher à leurs propres règles : en effet, on peut considérer que les attaques verbales par messages équivoques représentent elles-aussi une forme de liberté d’expression même s’il s’agit en réalité de technologies ultra-violentes qui tuent. Le gars de youtube qui avait publié la vidéo me mettant sur « Mars » lors de la sortie de l’ombre du surhomme à l’automne 2015, avait gueulé méchamment « tu dis ce que tu veux ». Dont acte. Je pensais donc possible qu’ils ne puissent pas directement censurer mes textes, pour garder une cohérence au regard de leurs propres « valeurs ». Dans les faits, ce n’est pas vrai car google censure mon site web ce qui divise l’audience potentielle mensuelle par 100. Néanmoins le site existe depuis un peu moins de deux ans et n’a toujours pas été détruit.
Revenons au printemps 2019. La question c’est « Dois-je oui ou non tenter une opération de secours contre vent et marée même si cela ressemble à Don Quichotte contre les moulins ? ». Je suis quasiment sûr que la réponse est « oui » mais je décide de prendre un mois pour réfléchir à cette question. Un mois seul dans une cabane dans le Vercors pour trancher la question définitivement. Je n’avais pas prévu de ligne de travail prédéfini quand je suis parti mais dans les faits, j’ai commencé avec des livres traitant de la guerre. Des livres sur la résistance dans le Vercors durant la seconde guerre mondiale. Mais surtout des livres du philosophe Alain comme Mars ou la guerre jugée ainsi que des livres de Ernst Jünger comme Sur les falaises de marbre, journal de guerre, politique du rebelle ou La paix. Ces livres représenteront les 15 premiers jours dans mon Hermitage et exerceront sur moi une influence notable. Voici quelques citations de Alain expliquant selon lui, les raisons de la première guerre mondiale :
Ces phrases ne manquaient pas de mettre dans le 1000 me concernant. Mon opération de secours pouvant également être perçu comme une déclaration de guerre. Les arguments d’Alain expliquant les causes de la guerre n’étaient pas ceux qu’on trouve dans les livres d’histoire. Lui cherchait ce qui mène à la guerre, aux vrais endroits : dans le psychisme des hommes. Et il était particulièrement convaincant ce qui m’amenait à penser que mon opération de secours tombait dans tous les pièges qu’il décrivait via les citations ci-dessus. Cela refrénait mes ardeurs.
Mais il y avait aussi chez Alain, quelque chose de gênant, une soumission partielle mais inexplicable au léviathan / surhomme /pouvoir en place :
Ici Alain nous confesse (et il le fait souvent) qu’il a dû céder à la force du léviathan. Mais il arrive tout de même à écrire « en clair » et on sent bien qu’il y a un rebelle dans son esprit. Cette soumission de Alain -- que je me garderais bien de juger -- me généra néanmoins car cela signifie à demi-mot que son propos est contrôlé, validé, surveillé ou censuré par un léviathan.
Passons maintenant à Ernst Jünger (qui a vécu et combattu dans les deux guerres mondiales). Dans « politique du rebelle », j’ai souvenir qu’il défend tout le long de l’ouvrage une vision anarchiste / individualiste de la société (donc assez proche de mes lignes d’une certaine manière : la liberté de la personne). Mais Jünger est un spécialiste du camouflage et il peut vendre une idéologie puis son contraire. Il ne s’en cache pas :
Lire les ouvrages de Jünger c’est accepté de travailler avec un homme multi-facette qui brouille toutes les pistes et est donc habitué à travailler dans l’obscurité ou à fabriquer des faux planchers aux autres. Mais d’un autre côté, il est capable d’écrire des vérités en clair ou en allemand c’est-à-dire de façon allégorique, métaphorique. Même si son propos est très large, « cloudé » ou camouflé, on en apprend beaucoup sur la réalité politique si on accepte de devoir parfois lire entre les lignes ou parfois penser contre lui.
Dans son ouvrage « Sur les falaises de marbre », le lecteur qui ne me croit pas quand je parle de double langage, peut en avoir une preuve directe. L’ouvrage est écrit à la veille de la seconde guerre mondiale en 1939. Tout est allégorique, métaphorique : personne n’est nommé « en clair ». Je ne peux prétendre à une analyse sérieuse de cet ouvrage et je restitue tout de mémoire mais voici ce qui me revient : le personnage du grand forestier pourrait être Hitler et Jünger laisse entendre qu’il avait lui-même un certain pouvoir, y compris par l’usage de milice ou d’armée, pour tenter d’empêcher le grand forestier de prendre le pouvoir, mais qu’il a échoué. On comprend également dans ce livre et d’autres que le pouvoir de Jünger transcende les états et les frontières. Il bénéficie d’une sorte de protection par une société secrète transfrontalière qui fait que son ouvrage, malgré le fait qu’on peut y lire une critique du nazisme, ne ferra l’objet d’aucune censure. Hitler ne pourra jamais rien contre Jünger qui semble intouchable.
Cette citation, tirée des mémoires de guerre, illustre le sentiment qu’on peut avoir en lisant Jünger : il s’agit d’un homme politique protégé par des institutions secrètes encore plus puissantes que les états (c’est pourquoi Hitler ne peut rien contre lui) et qui agit et travaille sur des conflits autrement plus graves que la guerre, ce qui bien-sûr génère des questions. Car que peut-il y avoir de pire que la guerre ? Peut-être le contrôle et le façonnement du psychisme humain (T1) ou d’autres hypothèses en T2 ? Cette dernière est d’ailleurs bien présente dans toute l’œuvre de Jünger, bien qu’en arrière-plan :
Concernant son livre « La paix » publiée en 1946 au sortir de la seconde guerre mondiale, en lisant, j’ai eu le sentiment d’un texte dicté par les vainqueurs (Américain ?) ou par la société secrète à laquelle il appartient ? J’ai noté dans mes notes que la structuration psychique qu’il propose d’imposer à l’humanité, doit être basé sur les deux mots « unité » et « diversité ». « Unité » c’est la partie « agent » de l’homme : il forme une union secrète dans laquelle il est un clone et dit et fait ce qu’on lui dit de dire et de faire. Et la partie « diversité » c’est la partie « personne » qui peut vivre, être, devenir ce qu’elle veut et exercer son libre-arbitre. Bref, l’ouvrage « La paix » m’avait semblé représenter à l’époque ce qui semble être la description probable du système actuel. Mais encore une fois, il ne s’agit que de pures spéculations de ma part et il est possible et probable que je fasse de lourds contre-sens avec la pensée réelle de Jünger. En effet, ce dernier, je le répète, est maitre dans l’art de brouiller les pistes.
Il n’en demeure pas moins qu’on trouve beaucoup de choses « très parlantes » chez Ernst Jünger et il aide à mon avis plus qu’il ne nuit (même si c’est un caméléon). Ainsi je conseille la lecture de ses ouvrages à ceux qui recherchent la vérité de toute leur âme.
La lecture de Jünger freinera également ma volonté de me lancer dans une opération de secours. Je ressens, tout comme avec Alain, que j’ai affaire à des hommes plus intelligents que moi, sans doute plus courageux aussi mais qui se retrouvent plongé dans un bourbier sans nom et dans lequel ils semblent impuissants. Ils ont probablement accès à une vue d’ensemble beaucoup plus large que la mienne étant donné leur position et leur influence : bref ce sont des hommes « informés » alors que je suis un homme « désinformé ». Or tous deux semblaient impuissants à trouver une ligne saine d’action alors comment le pourrais-je ? Je sais néanmoins que parfois, on prend de meilleures décisions avec moins d’information ou en se basant simplement sur son intuition. Le lecteur pourra lire l’ouvrage de Malcolm Gladwell « Blink: The Power of Thinking Without Thinking» qui traite de ce sujet.
Bref, mes lectures d’intellectuels ayant traités en profondeur la question de la guerre m’amenaient plutôt à la conclusion que l’inaction de ma part restait préférable. Durant les 15 derniers jours en cabane, je changeais complétement de registre et choisissait de commencer une série d’ouvrages plus gaies sur la spiritualité orientale. Sujet sur lequel je ne connaissais rien. Je commençais un ouvrage de Matthieu Ricard nommé «plaidoyer pour le bonheur». Avec Alain et Jünger, le registre c’était le désespoir, la résignation, le léviathan, la guerre, le secret, le faux, la manipulation, le façonnement du psychisme humain, l’incertitude, l’absence de confiance. Avec Matthieu Ricard, je rentrais dans un monde d’espoir : il est possible de trouver une paix intérieure, d’avoir un certain contrôle sur ses pensées et ses émotions, ce qui permet d’acquérir une certaine sérénité et une profonde compassion pour autrui ce qui mène à l’amour. Alain et Jünger se débattaient avec les circonstances extérieures dramatiques de l’existence, Matthieu Ricard me disait « tournez vous vers l’intérieur, la solution est là ». Du désespoir, de la violence et d’un bourbier sans nom, je passais à l’espoir, à la paix, à l’amour et à la compassion. Tout dans les écrits de Matthieu Ricard faisait du bien à mon esprit, me soulageait, m’orientait dans une direction pour laquelle je n’avais pas de contre-argument. La métaphysique et la sagesse Bouddhiste était supérieur à tout ce que j’avais pu lire jusqu’à maintenant en philosophie. Sénèque, en tant que philosophe Stoïcien, était peut-être le plus proche de la philosophie Bouddhiste mais cette dernière allait, me semble-t-il, beaucoup plus loin : j’y voyais et j’y vois toujours la différence entre la philosophie (philo-sophia/ amour de la sagesse) et la sagesse elle-même. Ainsi donc, à la fin de ma retraite en montagne, je ne croyais plus à la nécessité de l’opération de secours. Il me semblait prioritaire de me concentrer sur un meilleur contrôle de mes pensées et de mes émotions et de m’engager sur un chemin spirituel.
Pendant cette retraite en montagne, bien-sûr, le léviathan s’est manifesté à de nombreuses reprises. On notera déjà le fait que tous mes livres sur la résistance dans le Vercors seront volés. C’étaient des ouvrages que j’avais empruntés à la bibliothèque universitaire grâce à la carte d’étudiant de mon colocataire. Il va de soi que tout racheter avec la bonne édition sera pesant et cher. Il devait y avoir un message caché ou quelque chose de spécial à comprendre mais je n’ai pas compris.
Un jour, en rentrant d’une noria pour me ravitailler en nourriture, je trouve deux personnes dans « ma » cabane. Ils avaient fait tomber mon jerricane d’eau et ce dernier était percé et donc foutu. Ils ne se sentaient pas particulièrement responsables et ne se préoccupaient guère de savoir comment j’allais faire pour continuer à vivre dans cette cabane sans jerricane (l’eau dans le Vercors est précieuse et difficile à trouver). Le lendemain ou quelques jours plus tard, un officier haut gradé du SDIS de la drome (un commandant ou un colonel sapeur-pompier) est monté avec son épouse pour m’apporter des bouteilles vides « comme par hasard ». Tout cela avait l’air de l’emmerder profondément et il tirait une gueule de 10 km de long. Mais le message me semblait clair : « le coup des jerricanes ce n’est pas nous, c’est un malencontreux accident ».
Lors de ma deuxième nuit, donc au tout début de ma retraite, un homme était arrivé pour dormir avec moi dans la cabane. Ce n’était pas la première fois que je dormais avec un inconnu dans cette toute petite cabane 2 place mais cet homme-là m’inspirait de la crainte. Je ne sais pas exactement pourquoi : la gueule, la manière de se comporter. Peut-être aussi le fait que je n’avais pas dormi la nuit précédente car il avait fait trop froid (-10°C) et mon duvet était trop « juste » : l’épuisement m’empêchait d’interagir naturellement avec lui et on a passé la soirée sans quasiment échanger un seul mot : bref une ambiance glaciale au même titre que la température dans la cabane. Une fois dans mon duvet, il s’amusera avec son couteau pendant un bon moment. A ce moment-là, je n’étais plus en mesure de me défendre mais plutôt dans une forme d’acceptation à laquelle j’étais habitué : « s’il me zigouille, il me zigouille ». Il y avait un coté libérateur derrière toute cela (que je connaissais bien pour l’avoir expérimenté souvent) qui dépassait de loin la peur : « qu’on en finisse une bonne fois pour toute ». Si j’explique tout cela, c’est parce qu’il faut que les gens dans la même situation que moi sachent qu’il leur faudra vivre et surmonter ce genre de choses. Et parfois ces choses peuvent être terrifiantes : intimidation, menace de mort, situation de traquenard ambigu etc… La peur finira par laisser place à l’acceptation. La situation dans laquelle on se trouve enlève souvent tout sens à la vie. La mort n’est donc plus perçue comme quelque chose qui nous enlève un bien précieux (la vie) mais comme quelque chose qui nous libère d’un cauchemar. Quand je suis parti la troisième fois sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, j’ai eu le sentiment qu’il y avait eu plusieurs traquenards dressés sur mon chemin pour tenter de me terroriser. J’ai souvenir en particulier de deux hommes dans un poids lourd qui m’attendaient dans un endroit où il n’y avait personne et qui faisaient mine de se préparer à foncer sur moi (en faisant ronfler le moteur). Mais à cette époque, j’étais déjà rodé à tout cela et je n’y prêtais guère attention.
Plus tard durant la retraite, un autre homme est venu passer la nuit avec moi dans la cabane. Le profil du gars semblait également tailler pour être intimidant. Rapidement, on engageait la conversation et il me parlait de son parcours de vie pour le moins non classique : de mémoire, il était engagé dans une forme d’indépendantisme et c’était trouvé mêlé indirectement à des histoires sordides d’assassinat en corse. Bref, on était deux dans cette cabane complétement isolée et on n’était pas en train de discuter de « bisounours ». Je lui relatais également mes péripéties d’homme persécuté et une grande connivence s’installa tout le long de la nuit. Mais il mentionna le terme « Truman show » puis nia quelques heures plus tard y avoir fait allusion ce qui me troubla et brisa quelque peu la connivence, révélant l’agent en mission. Vers 6 heure du matin, on décidait quand même d’aller se coucher mais il ne voulait pas dormir dans la cabane. Il avait une petite tente et préférait dormir dehors. Je l’accompagnais dehors pour l’aider à trimbaler tout son bazar mais il trouvait cela bizarre de ma part : je voyais qu’il avait la main constamment dans sa poche tenant un objet que j’ai interprété comme étant probablement un couteau. Il avait peur. J’avoue avoir ressenti une sorte de fierté déplacée : ils m’envoient un agent chargé peut-être de m’intimider avec des histoires « extrêmes » et à la fin de la nuit, c’est lui qui flippe. Et il flippait de quoi ? De ma gentillesse ! Il ne comprenait pas pourquoi j’insistais pour l’aider à monter son barda. Evidement, la fierté venait du fait que je n’avais pas du tout eu l’intention de lui faire peur, à aucun moment. Induire intentionnellement une psychose dans l’esprit d’un homme, est facile et petit. L’induire non-intentionnellement est un privilège réservé aux purs. Cet homme n’avait probablement pas eu la chance de rencontrer beaucoup de gens gentils et désintéressés dans sa vie d’où le fait qu’il ne comprenait pas mon attitude et donc il la craignait.
La mésinterprétation de mes intentions s’est produite à d’autres reprises. A l’époque de la sortie du surhomme de l’ombre à Paris, j’avais passé une soirée à écouter en boucle la chanson d’Ennio Morricone « Il était une fois dans l’ouest/l’homme à l’harmonica ». Une chanson qui illustre le concept de vengeance. Toute ma vie, j’ai ressenti le besoin de passer en boucle certaines chansons pour évacuer une tension ou une émotion passagère. Il n’a jamais été question d’envoyer un message à qui que ce soit. Néanmoins, le pouvoir en place avait un doute et pensait, avec une certaine probabilité, que cela annonçait potentiellement un passage à l’acte violent. Je me rendais au bar pour retrouver mes potes-agents et l’informaticien me fit immédiatement remarquer 2 choses : dans le café, il y avait comme par hasard un gueuleton organisé par une équipe de la BAC donc une vingtaine de flics en civile. Puis il attira mon attention sur un VSAV (une ambulance de sapeur-pompier) placée discrètement en face du bar « en attente ». Je suis un ancien sapeur-pompier et je sais qu’on ne place jamais des ambulances sans gyrophare, en attente comme cela. Le message était clair : ils suspectaient un recours à la violence de ma part et se tenaient prêts à réagir. Il y a eu, durant ces 10 ans, de nombreuses fois où une ambulance ou des gros bras se trouvaient comme par hasard à proximité de moi. A chaque fois, j’en déduisais que le pouvoir en place craignait que je perde mon sang froid et j’arrivais plus ou moins à comprendre pourquoi en retraçant mes derniers faits et gestes. Cela me permettait d’inférer le décalage qu’il y avait entre mes intentions ou ma stabilité psychique non-violente et ce qu’ils croyaient plausible (un passage à l’action violente). Ce décalage joue clairement en faveur de la théorie 1 (T1): ils échouent à lire correctement dans mes pensées et élaborent des scénarios incohérents au regard de ce que je suis. Servez-vous de « ces ratés » que vous détecterez de leur côté pour affiner votre propre compréhension de ce qu’ils sont. En particulier, gardez en tête que ces résultats vont clairement à l’encontre de l’idée qu’ils sont capables de lire directement dans vos pensées. Indirectement, ils le peuvent en vous étudiant et surveillant sous toutes les coutures possibles imaginables mais lire directement dans vos pensées via une technologie secrète, cela semble nettement moins plausible au regard de « ces ratés ».
Au retour de cette retraite en montagne, je décide donc de suivre une ligne plus spirituelle basée sur la compassion et l’aide à autrui, entre autres. Je suis déjà inscrit dans une accorderie (une association d’échange de service) et décide de m’y investir plus activement. Je mettrai notamment en place des cours de français pour un jeune migrant Africain, de l’aide informatique pour une personne âgée sourde et muette et de l’aide au ménage pour une personne handicapée physique. Mais j’ai affaire à trois agents et donc le service que je rends est en grande partie factice. Le jeune migrant ne fera jamais aucun effort réel pour travailler. En revanche, il me fait toujours passer les messages du pouvoir en place comme par exemple quand il me demande de lui télécharger les films « chasse à l’homme » et « raison d’état » (illustration parfaite de ma situation). La personne handicapée me fera l’accompagner dans un lieu sordide au milieu de nulle part, une sorte d’entrepôt tout pourri avec quelques « sales tronches » qui attendaient pour nous donner une box internet (la raison factice pour nous rendre dans cet entrepôt) et un message écrit en gros à mon intention « vous avez un projet ? nous aussi. ». Bref, une menace de mort de plus. Je me rendais compte aussi qu’il y avait déjà une équipe professionnelle en charge du ménage chez cette personne car je les croisais un jour et ils m’envoyaient également un message l’air de rien. Enfin, les choses étaient similaires pour la personne sourde et muette : après avoir changer son ordinateur et son téléphone portable, tout reconfigurer et lui avoir appris le maximum pour qu’elle puisse être autonome, de nouveaux problèmes factices arrivaient sans arrêt avec le « bon message qui va avec ». Au bout de 6 mois peut-être, j’abandonnais ces services à la personne car ils étaient essentiellement devenus factices et je n’étais pas assez armé spirituellement pour le supporter. J’en ai déduit néanmoins une règle que j’ai pu observer sur un panel beaucoup plus large d’agents : en moyenne les persécutions mises en place par des gens plutôt heureux et/ou qui vous aiment sont plus supportables que celles mises en place par des gens plutôt malheureux et/ou qui ne vous aiment pas (jalousie, mépris, trop grande différence d’opinion / de vie / de difficultés etc…). Cela ne vient pas forcément du comportement de l’agent mais de votre ressentie ou alors des deux. C’est pourquoi, je vous conseille si vous subissez le même sort que moi (1) de ne surtout pas rester seul car c’est pire (2) de privilégier les relations avec des agents plutôt heureux et donc moins enclin au mépris. Il est vrai que c’est un petit peu égoïste mais étant donné ce que vous subissez, il vous faut maximiser votre probabilité de survie par tous les moyens car le risque de suicide est trop élevé.
En septembre 2019, je pars au Canada avec mon groupe d’entraide mutuel (GEM). Nous sommes 7 ou 8 adhérents accompagnés de deux professionnels « éducateurs spécialisés ». Juste avant de partir, je détectais à quelques signes qu’ils organisaient leur fameux « ça y est c’est bientôt la fin, tu vas être libéré ». Une amie de mon colocataire avait fait quelques dizaines « des langues de chats » disposées dans une boite. On me fit comprendre qu’il y avait autant de langues de chat que le nombre de fois où j’avais ouvert ma gueule pour dire la vérité. « Chat » en « allemand » signifie celui qui veut rester indépendant tout en mangeant dans la gamelle de son maitre. Sur le trajet de l’aéroport, dans le bus, un gars lisait « fahrenheit 451 » tentant de voir si cela pouvait avoir un impact sur mes codes (voir L’attracteur Trojan). Toutes les affiches de l’aéroport laissaient entendre qu’on arrivait au dénouement etc… Arrivé à Montréal, je commençais sérieusement à être en dette de sommeil à cause du décalage horaire ce qui accroit énormément la probabilité qu’une attaque passe. Nous sommes allés manger une « poutine » dans un restaurant. Dans la file d’attente, un éducateur spécialisé avec qui je m’entendais bien et qui jusque là n’avait pas trop pris part aux persécutions, me fera une sorte de proposition : les signes de tête, l’insistance, la répétition sont des moyens de base pour faire comprendre à l’autre qu’on passe « en allemand ». En gros, il me proposera « que je reste à l’extérieur [de la secte] tout en bénéficiant de chaleur humaine à condition que [et là je n’ai pas bien compris mais il devait y avoir au moins le fait de ne pas consommer d’alcool] ». Rien de bien extraordinaire et inhabituel mais à cause de l’épuisement, j’en serais horrifié : comme s’il y avait la moindre marge de négociation avec moi ? J’en aurais du mal à avaler la poutine. Sur le retour vers l’auberge, il y aura d’autres attaques perturbantes mais j’ai oublié leur contenu. Sans que je comprenne pourquoi, l’épuisement, l’attaque « qui passe » me feront perdre connaissance dans la salle de bain de l’auberge. Mon colocataire de chambré ne sera pas en mesure de me porter assistance et je me relèverai sans savoir combien de temps je suis resté inconscient au sol. La terreur m’envahira sans que je comprenne exactement pourquoi mais une terreur contrôlée car je commençais à avoir de l’expérience dans ces choses-là. Néanmoins le choc psychique est suffisamment puissant pour bouleverser complétement mon corps et je serais contraint d’aller aux toilettes toutes les 5 minutes pendant toute la nuit. Les premières fois, je serais obligé d’y aller à 4 pattes car la terreur me prive de l’usage de mes jambes (un pattern classique auquel je suis habitué). Le lendemain matin, j’affiche un papier dans l’auberge signifiant les persécutions dont je suis victime et le fait que je me désolidarise complétement du groupe. Dans les faits, je passerais la semaine seul à récupérer de cet évènement en m’imposant une discipline de fer. Pour pouvoir dormir et récupérer, je demande à mon colocataire de chambré que le volet soit fermé pour ne pas être dérangé par la lumière pour dormir ce qu’il n’acceptera jamais. Il avait peur et cela se sentait. Une voiture de police est restée garée sous notre fenêtre pendant une bonne partie du séjour.
Nous arrivons en 2020 qui semble être l’année du confinement et du covid. J’y ai cru un peu au début et est même envoyé un message à mon ancien directeur de thèse, proposant mes services de chercheur en microbiologie « au cas où ». Je n’aurais aucune réponse de sa part et je saurais rapidement qu’il n’est lui-même pas « réquisitionné » comme chercheur (un ancien directeur d’un laboratoire étudiant l’adaptation et la pathogénie des micro-organismes : si on ne fait pas appel à lui, on fait appel à qui ?). Je commence à trouver cela étrange. Je soupçonne même que tout cette mascarade soit liée à mon article sur les armes biologiques. Ils auraient fait un test à l’échelle mondiale avec une sorte de variante de virus de la grippe pour par exemple :
- Tester le contrôle de la dispersion d’une maladie contagieuse (potentiellement une arme biologique) par des mesures d’ordre épidémiologiques (confinement etc…)
- Tester la docilité de la population et l’acceptation des privations de liberté.
- Tester la fabrique d’un énorme « faux-plancher grossier » pour vérifier que tous les canaux de transmission de la désinformation (les agents) sont effectifs et sous contrôle.
Le point clé de mon argumentation est qu’il y a eu des privations de liberté extrêmes et donc extrêmement dangereuses sans, par la suite, qu’il y ait eu un énorme flux d’argent pour embaucher des centaines de milliers de chercheurs biologistes à travers le monde afin d’éviter que cela ne se reproduise. En temps de guerre, on recrute essentiellement tout le monde pour participer à l’effort de guerre. Rien de tout cela ici : durant le confinement, mon ancien chef continuait, avec son équipe, ses recherches fondamentales en microbiologie comme si de rien n’était. Ça ne colle pas.
L’année 2020 et le confinement représentera pour moi un « non-évènement » et je ne me sentirais lié par aucune des mesures liberticides mises en place. Néanmoins, il y aura plusieurs morts dans mon entourage mais jamais à cause du covid. Mon voisin -- un homme très âgé que j’appréciais -- décède. Mon colocataire me transmettra de fausses informations concernant le jour et l’heure des obsèques de manière à ce que je ne puisse pas m’y rendre.
Il y a également un très bon copain à moi du GEM qui décède d’un cancer foudroyant (tumeur au cerveau). Là encore l’obscurité régnait car il devait connaitre le diagnostic depuis un moment sans le partager. Cela faisait plusieurs mois qu’il s’était remis au dessin et il ne dessinait essentiellement que la mort à l’encre noire. D’autre part, il n’arrêtait pas de me dire qu’il était terrifié à l’idée de prendre l’ascenseur sans que je comprenne son allusion. Le terme « ascenseur » était évidemment codé en allemand et signifiait « peur de mourir / de monter au ciel ». Je me rends à son chevet juste avant qu’il ne meure. Je savais, avant d’y aller, que j’en prendrais plein la gueule parce qu’il ne pouvait en être autrement. Dans ses yeux, et alors qu’il était mourant, il y avait une sorte de colère voire de haine à mon égard et visible dans ses yeux : il a dit quelque chose comme « pas toi, je ne veux pas te voir / te parler » comme si j’étais un monstre. Quelques années auparavant, il avait déjà évoqué son incompréhension vis-à-vis de mon comportement (mon refus de rentrer dans cette secte): « mais qu’est-ce que tu reproches à la famille, bordel ? » (Le terme « famille » étant codé en Allemand pour signifier Nation/surhomme etc…). Il m’a été très difficile de voir un très bon copain mourant pour lequel je n’avais que de l’affection, me reprocher quelque chose que j’ignore : globalement me reprocher de « ne pas en être ». Heureusement, ses dernières paroles prononcées à l’intention de plusieurs personnes dont moi seront plus positives « ne vous inquiétez pas ». Merci mon pote.
A cette époque, je décide de soutenir plus activement une adhérente du GEM qui semble souffrir particulièrement. C’est une personne d’une soixantaine d’année qui passe régulièrement de long mois à l’hôpital psychiatrique de saint Egrève parce que « cela ne va pas ». J’essaie de lui rendre visite très régulièrement avec plusieurs amis et de l’appeler souvent également. Elle m’avait confié qu’elle ne savait pas faire du vélo. Une fois, à sa sortie de l’hôpital, je propose de lui apprendre. A cette occasion, nous aurons une longue discussion sur les persécutions que j’endurent. Elle savait de quoi je parlais et n’était pas étonnée. Voici les notes que j’ai prises à l’époque concernant les informations qu’elle m’a transmise : « c’est horrible », « je ne peux pas parler de cela », « quand j’ai découvert la vérité… », « ils me persécutent depuis 29 ans », « ils les prennent très jeunes avant l’adolescence ». Elle a évoqué aussi le fait qu’ils noient quelques mensonges dans des vérités pour mieux les faire passer. Elle m’a parlé d’armes secrètes à base de nanoparticules. Puis je l’ai ramené chez elle. Il n’avait jamais été question entre nous de relation sentimentale et je la déposais en bas de chez elle sans monter. Néanmoins, dans les jours qui ont suivi, j’ai pu constater le pouvoir et le contrôle qu’avait le surhomme sur elle. Elle m’invectiva assez froidement pour chercher à savoir pourquoi je ne lui faisais pas d’avance et en particulier, cette phrase méchante : « et sinon ta zezette, elle fonctionne encore? elle se lève encore ? ». Notre relation n’avait jamais été comme cela et je voyais que tout cela lui était dicté par le surhomme suite à notre conversation précédente. En effet, dans cette dernière conversation, elle avait réussi à me transmettre des informations et avait confirmé la réalité de l’horreur de la situation tout en me prévenant également que du faux était dissimulé dans le vrai : j’en ai déduit à tort ou à raison que l’histoire des nanoparticules, c’était du vent. Elle avait peut-être réussi à jouer double jeu en ma faveur l’espace de quelques instants avant que le surhomme ne s’en rende compte et rétablisse le tir d’une manière ou d’une autre (en la forçant à me tenir ce discours nauséabond sur ma zezette dysfonctionnelle). Dans les années qui ont suivi, j’ai continué à la soutenir du mieux que j’ai pu. Mais le pouvoir en place n’aimait pas trop cela et ils ont cherché et réussi à me trouver un remplaçant. Mon amie avait donc un nouveau copain (mais elle me confessera qu’elle n’a jamais accepté qu’il ne se passe quoi que ce soit avec lui) qui prenait la relève en termes de présence et de soutien. Je sentais bien que j’étais mis sur la touche car à chaque fois que j’appelais, elle n’avait plus l’autorisation de dire quoi que ce soit, mise à part ce que lui soufflait le surhomme. Les conversations étaient « tragi-comiques » : elle décrochait quand j’appelais, disait « bonjour » et après, il y avait un grand blanc car on ne lui autorisait pas à ajouter quoi que ce soit. Je ne savais plus quoi faire. J’ai fait au mieux quelques années. Un jour que j’étais moi-même dans le rouge, je l’ai appelé pour prendre de ses nouvelles et là, de mémoire, elle m’a réprimandé fortement, me demandant que je ne la rappelle plus. Elle était en colère contre moi, probablement à cause de ce que le surhomme lui imposait à cause de moi. Je convenais que la situation était arrivée à un non-sens : toute possibilité de communication et d’entraide était stoppée et bloquée par le surhomme. Il n’y avait plus rien à faire. Un an plus tard, je l’ai revu au GEM et elle avait l’air radieuse. Le moral semblait vraiment revenu et je me réjouissais pour elle. Mais quelques jours plus tard, je voyais que cela n’allait pas à nouveau. Quelques semaines plus tard, j’ai appris son suicide. Je tenais absolument à aller voir son corps car je pense qu’ils sont même capables de « faux » à ce niveau-là. Mais cela n’a pas été possible. A ce propos et à titre de parenthèse, si des gens meurent autour de vous, faites en sorte de voir leur corps pour vous ôter ces fameux doutes qui font souffrir. Bien que je n’aie toujours pas de certitude sur cette question, je pense réellement qu’elle est morte. Je ne sais pas pourquoi elle s’est suicidée. Elle souffrait terriblement depuis plusieurs décennies. Je ne crois pas qu’elle se soit suicidée à cause de moi. Je n’exclue pas qu’elle ait pu se suicider à cause du surhomme. Il est possible également qu’elle soit partie pour de toutes autres raisons qui lui appartiennent. Quand elle parlait de ses souffrances, elle parlait toujours de terribles angoisses sans s’aventurer plus loin sauf le jour où je lui ai appris à faire du vélo. C’était une amie.
Quelque temps plus tard, son faux-compagnon-remplaçant est revenu dans notre association. Il devait avoir un poids sur la conscience et il est venu rapidement « au combat » avec moi sans que je ne dise quoi que ce soit : « ne me juge pas parce que… ». J’ai immédiatement abondé dans son sens. Je savais qu’il viendrait vers moi pour cela et ma réponse était toute prête : il était hors de question de le blâmer, de le juger ou de le tenir pour responsable de la situation. Je l’ai écouté et lui ai signifié à demi-mot qu’il n’y était pour rien et que je n’avais pas le moindre grief contre lui. Cela l’a immédiatement apaisé et moi également. Ce jour-là, je ne pense pas que c’était « l’agent » en lui qui est venu me voir mais « la personne ». Ou un mélange des deux.
Durant ces années, je me suis investi à des degrés variables dans cette association nommée le GEM. La première année, je siégeais au conseil d’administration. Mais les débats mensuels m’épuisaient. Je devais systématiquement prendre la défense des adhérents pour empêcher la violence du conseil d’administration toujours prêt à expulser un tel ou un tel pour un « oui » ou pour un « non ». C’était épuisant et surtout, je sentais bien que la plupart du temps, c’était complétement factice et monté de toute pièce pour me faire réagir. Lors d’un C.A, je précisais que si telle adhérente était expulsée, je démissionnerais. Ils choisissaient de l’expulser et donc je démissionnais. Durant les années qui ont suivi, il était hors de question pour moi de réintégrer le C.A malgré les tentatives nombreuses pour m’y faire revenir. Mais le pouvoir en place aime « gagner » et imposer ses vues. La présidente a alors choisi de modifier le fonctionnement de l’institution : il y aurait des réunions mensuelles durant lesquelles les adhérents pourraient voter pour telle ou telle résolution, bypassant le vote et le pouvoir du conseil d’administration. Cela n’avait guère de sens mais ni les professionnels ni les structures de parrainage ne s’y opposaient. Une des professionnels a alors décidé apparemment unilatéralement qu’un adhérent devait être expulsé car trop lourd à porter, trop dépendant. Cela allait à l’encontre de toute la philosophie de notre association mais personne ne trouvait rien à redire et la mesure était votée en CA. Le seul but était de me faire réagir en réunion d’adhérent, de me manipuler comme une marionnette, de me forcer à gueuler alors même que je voyais que tout était orchestré avec l’accord de l’adhérent expulsé lui-même. Cette mascarade a duré plus d’un an, plus ou moins inclut dans d’autres mascarades. Par exemple, notre local a été cambriolé plus de 7 fois en 1 an alors qu’il n’y avait essentiellement rien à voler. Il s’agit comme toujours d’envoyer des messages. En l’occurrence ici, je n’ai pas bien compris quel était le message même si je savais pertinemment que ces cambriolages étaient mis en place par le surhomme. Un jour, le conseil d’administration a fait voter, suite à un de ces cambriolages, la fermeture du local le week-end. C’était une faute grave car un grand nombre d’adhérents « malades » risquaient de se retrouver seul et isolé durant le week-end. Alors même que je savais que tout était factice, je « craquais » ce jour-là et décidais d’œuvrer en réunion d’adhérent pour faire annuler la décision et voter la décision inverse : le maintient de l’ouverture le week-end. La présidente, dans les mois qui suivaient, s’amusait alors à me reprocher à demi-mot d’avoir déstabiliser l’institution en « by-passant » la décision du C.A. Cette déstabilisation, ce « putch » aurait participé à engendrer le mal-être au travail des professionnelles qui auraient alors démissionnées etc… Bref, un montage bête et méchant dans lequel, quoi que vous fassiez ou disiez, vous serez toujours le méchant. Même si vous quittez les instances politiques, on vous redonne le pouvoir pour mieux vous en reprochez l’utilisation. Pourquoi gaspillent-ils une telle énergie pour tout cela ? C’est à eux qu’il faut le demander. Peut-être simplement pour déstabiliser, blesser, montrer à quel point tout n’est que spectacle orchestré dans l’obscurité ? La manipulation et le contrôle des situations, orchestrés secrètement et en groupe, est le fondement du pouvoir. C’est le fondement du mal également. Cela provient probablement de la peur. Ils ont peur justement de ne pas contrôler les situations et donc ils se donnent les outils pour pouvoir les contrôler dans l’obscurité. Ces outils passent par l’union secrète et la formation en surhomme. La création de ce dernier sous-entend l’utilisation de la violence. La peur est et restera toujours le grand motif pour légitimer la violence.
En février 2018, je rappelle que le surhomme m’avait accordé « un cadeau » en me proposant une collocation avec deux autres gars dont un était un ami d’adolescence : je le connaissais donc depuis plus de 20 ans. Nous partagions officiellement des valeurs « anarchistes » même si officieusement, c’était deux agents et moi, je n’en étais pas un. Je ne cachais pas ces réalités même si je ne le répétais pas tous les jours pour que la vie quotidienne reste supportable. Au bout d’un moment, un des colocataires partait s’installer avec sa compagne et était remplacé par un nouveau colocataire. Cela a duré jusqu’à l’automne 2021 où le pouvoir en place a organisé lentement mais surement mon expulsion. La situation avec le colocataire que je connaissais depuis 20 ans se dégradait. Par exemple, il prétextait que je cherchais à lui interdire de fumer dans la maison alors que je m’en foutais. Il a commencé à s’isoler dans sa chambre de plus en plus souvent. Cela a duré quasiment pendant 1 an: il passait ses journées à fumer des joints et à jouer au poker en ligne. Nous n’avions que très peu de contact et parfois, quand il n’y avait pas de témoin, il devenait presque violent avec moi, illustrant malgré lui la différence qui existe entre la violence et la force. Un jour il a décrété qu’il était légalement en droit de m’expulser. Il estimait officiellement (il avait placardé une feuille sur le frigo) que je mettais en danger sa santé mentale. Il s’est organisé avec mon groupe de potes, ma famille et le troisième colocataire pour me faire partir, le tout dans l’ombre et via le surhomme. Ce n’est pas particulièrement compliqué de faire partir quelqu’un : il suffit de le harceler. Quelques semaines ont suffi dans mon cas. Mais je ne savais pas où aller. Je contactais un bidonville de Roumains à qui je filais un coup de main depuis quelques années mais ils refusaient de m’accueillir : c’étaient évidemment -- et je le savais bien -- tous des agents aussi. Je contactais un prêtre vivant en ermite en montagne (j’en ai parlé avant dans ce document), il m’expliquait que les autorités civiles lui interdisaient de m’accueillir. « Comme par hasard » (c’est toujours comme cela avec les services secrets), mes parents apprenaient que l’ancien appartement de ma grand-mère se libérait : les locataires avaient subitement décidé de partir et c’était évidemment, de leur point de vue, « une merveilleuse opportunité pour moi ». Tout avait été orchestré de longue date et je n’étais qu’une marionnette dans leur jeu monstrueux : je n’avais pas d’autres choix que d’emménager dans cet appartement, à une centaine de mètre de chez mes parents. Sur le moment, je n’ai pas particulièrement compris le jeu du colocataire qui m’a fait expulser. Puis au fil des mois, j’ai fini par reconstituer l’histoire. Avant ma retraite en montagne pendant 1 mois, début 2019, j’avais longuement discuté avec lui de ce que j’appelais « le critère de détermination ». En gros, quand deux personnes étaient en désaccord sur un point, celui qui est capable de s’isoler du monde le plus longtemps -- et le prouve -- emporte la décision. Il s’agissait de discussions de philosophie politique pure et dure et les règles que j’avais en tête pour nos deux protagonistes étaient très strictes. A commencer par le fait que les deux personnes étaient d’accord pour suivre cette règle d’une part et qu’il ne s’agissait pas d’une compétition mais d’une règle amicale, philosophique et coopérative entre deux personnes consentantes et désireuses de trouver la méthode la plus juste pour trancher les décisions en cas de désaccord. Ce n’était que mes idées de l’époque, temporaires et non-achevées et je n’écrivais d’ailleurs jamais de texte sur la question car je n’y accordais aucune importance. En particulier, à l’époque mes préoccupations étaient centrées sur la décision autrement plus importante de monter ou non cette opération de secours : c’est dire si j’accordais peu d’importance à mes considération philosophiques de comptoir. En particulier, je savais pertinemment que « le critère de détermination » entre un agent (soutenu et missionné par un surhomme) et un non-agent ne laissait aucune chance au non-agent. Enfin, j’avais mentionné à mon colocataire qu’il n’était pas nécessaire de s’isoler en montagne dans une cabane pour implémenter « le critère de détermination » : l’isolement dans une simple chambre était parfaitement valide. Quelques mois ou années après l’expulsion, je comprenais donc le fin mot de l’histoire. Mon colocataire avait été missionné par le surhomme (ou s’était missionné tout seul) pour s’isoler 1 an dans sa chambre selon « mon propre critère de détermination ». A la fin de ces 1 an, il se retrouvait alors en position de légitimité par rapport à moi pour décider ce que bon lui semblait, à savoir mon expulsion. Bref, je donne encore cet exemple pour souligner qu’un surhomme prépare ses plans très en avance : parfois plusieurs années ou plusieurs décennies. Tout est programmé en amont et ensuite nous ne sommes que des marionnettes dans son jeu monstrueux. Je n’ai évidemment jamais accordé le moindre crédit à tout cela et il ne s’agit bien évidemment que de cruauté, de bêtise et d’ignorance. Ce fût une expulsion douloureuse pour moi mais ce n’était essentiellement rien en comparaison de ce que j’ai pu vivre de 2014 à 2017.
A la même période, j’avais décidé de louer un petit studio (que mes parents m’avaient légué 10 ans plus tôt) à une association qui relogeaient des personnes sans domicile fixe. Cette situation m’arrangeait énormément car il m’est impossible de me comporter en propriétaire avec un locataire. Je ne sentais que trop depuis toujours que c’est une relation qui pue la merde et je n’ai jamais bien compris ce que pouvait signifier le mot « propriété ». Ainsi, en échange d’un loyer extrêmement bas (135 euros), je n’avais plus à me soucier de la location de cet appartement : il serait loué à des personnes dans le besoin sans que je gagne de l’argent et cela collait avec mes convictions. Mais rapidement, le surhomme décidait de contrer mon projet. Le SDF -- un agent bien-sûr -- commença à foutre la merde dans la résidence et les voisins exigeaient de moi que je romps le bail avec l’association (une grosse association gérée et financée par l’état pourtant) sous peine de me trainer en justice. Je n’ai jamais accepté de signer même si je savais que ce n’était que de l’orchestration secrète pour m’emmerder. Mes parents sont passés en force en contactant un juge, en jouant sur le fait que j’avais été interné et n’était pas apte à prendre les bonnes décisions etc…
Le lecteur comprendra que face à un surhomme, il n’y a pas de loi, de contrat, de propriété. Il y a seulement des paramètres qu’il veut contrôler. S’il décide que vous devez quitter votre logement, vous quitterez votre logement. Il inventera n’importe quoi pour emporter la partie. Si vous êtes propriétaire, il fera signer à des experts le fait que la zone est inondable, que les fondations sont branlantes, que des termites ont défoncés la toiture, que vous êtes un malade mental à placer sous tutelle. Ou alors, il fera emménager des voisins à coté chargés de vous pourrir l’existence d’une manière ou d’une autre, en faisant du bruit par exemple. Ou alors, il organisera des cambriolages répétés pour que vous aillez peur et soyez plus enclin à partir. Bref, dans ce genre de partie, il est inutile de tenter de résister car vous jouez contre une société secrète qui pratique ces choses-là depuis des millénaires et sait comment gagner à tous les coups. Ils trouveront la faille qui vous fera céder. C’est pourquoi, je déconseille de trop résister : cela va générer des fortes émotions en vous et ces dernières sont destructrices : elles vous affaiblissent et c’est souvent ce que cherche le surhomme : vous faire perdre votre sang-froid. Gardez vos forces pour des combats plus importants. En particulier, si comme moi, vous décidez de ne pas vous soumettre et de ne pas vous taire, garder vos forces pour cela. Elles pourraient vous être utiles un jour.
Fin 2022, je devais faire passer ma twingo au contrôle technique et il y avait beaucoup de choses à réparer avant. Par exemple, les sièges avant ne basculaient plus ce qui fait que les passagers arrière ne pouvaient pas sortir facilement de la voiture ce qui était dangereux en cas d’accident. J’avais différents types de problème à résoudre par moi-même et pour cela, je regardais des tutoriels sur internet. L’un d’eux me signifiait qu’il fallait changer un capteur de temps en temps au niveau du moteur (de mémoire) car s’il tombait en panne, il ne pouvait plus signaler une montée en température et il y avait un risque que le moteur prenne feu. Le gars insistait même sur le fait d’avoir un extincteur toujours présent dans la voiture. Nous étions le jeudi. Le vendredi, je passais le contrôle technique et tout était OK. Le samedi, alors que j’ai deux personnes avec moi dans la voiture, cette dernière prend feu alors que je suis en train de conduire. Nous avons tous eu largement le temps de sortir mais j’étais tout de même content d’avoir réparé le mécanisme de basculement des sièges avant. J’appelle les pompiers et je me doute qu’ils enverront le FPT (Fourgon Pompe Tonne) de la caserne où j’avais travaillé comme sapeur-pompier volontaire (SPV) pendant quelques années -- caserne avec laquelle j’avais eu pas mal de déboire. Cela n’a pas loupé : le FPT de mon ancienne caserne débarque et éteint l’incendie de ma bagnole. Mais après avoir terminé l’extinction du feu, je les voyais tous les six s’amuser avec le phare avant de ma twingo. Je ne voyais pas bien ce qu’il pouvait y avoir de rigolo mais je finissais par comprendre la métaphore du phare « celui qui allume la lumière » : j’avais été obligé de lancer une alerte 20 ans plus tôt dans ma caserne pour dénoncer un certain nombre de choses : il faut croire que j’avais déjà la fibre du lanceur d’alerte à l’époque ! La police arrivera et je leur signifierai immédiatement qu’il s’agit d’un sabotage mis en place par les services secrets. Le flic me demandera bêtement si je veux porter plainte. Puis j’aurais les 6 sapeurs-pompiers en ligne devant moi : le chef d’agrès, le conducteur, les équipes BAL et BAT. Je leur ferai une petite piqure de rappel concernant la nécessité de respecter les femmes et les volontaires à la caserne. Ils ont simplement répondu : « le message sera passé ». Dans ces moments-là, votre voiture brûle à cause d’un sabotage, les policiers et les pompiers rigolent et se foutent de votre gueule. Mais il y a quelque chose dans l’air qu’ils sentent, un message qui passe : l’autorité : c’est VOUS.
Ce n’était pas la première fois que les services secrets utilisaient le contrôle technique pour saboter mon véhicule. En 2014 juste après mon internement en hôpital psychiatrique, je devais faire passer le contrôle technique à ma voiture. Je la dépose et à la fin, le mec me dit : « j’ai appuyé sur la pédale des freins et ils ont lâchés d’un coup ». J’avais du mal à le croire mais il persiste et signe et me dit que si c’était arrivé sur l’autoroute, ça n’aurait pas été la même etc… Je lui demande ce qu’il faut que je fasse et il me dit que si je le sens, je peux amener la voiture au garage Speedy à coté en me servant du frein à main. Puis il rajoute « mais il faut le sentir ». Je le tente mais je rate la sortie à un rondpoint : je conduirais sans frein pendant environ 15 minutes, le frein à main et le frein-moteur étant globalement inefficace : n’essayez pas car c’est vraiment flippant. A cette époque, j’étais à 1000 lieux de soupçonner les services secrets d’être à l’origine de ce sabotage par l’entremise du contrôle technique. Néanmoins, je sentais sans comprendre qu’il y avait quelque chose qui clochait, que cela ressemblait quand même fortement à une menace mais je n’arrivais pas consciemment à la seule conclusion évidente car dans mon esprit de l’époque, j’en étais encore à « c’est la gentille DGSE qui m’aime bien et veut me recruter ». Ce n’est que plus tard, à la sortie de l’ombre du surhomme, que j’ai enfin pu comprendre ce qui s’était passé. Ainsi, si un surhomme décide que vous ne devez plus conduire ou que vous devez changer de véhicules (pour X ou Y raison) et bien, il passe simplement par le contrôle technique pour vous le signifier. Et si vous ouvrez votre gueule, on vous renverra à votre santé mentale et vous favoriserez le narratif du surhomme qui sera tout content d’expliquer à la terre entière que votre tête ne fonctionne plus très bien…
Début 2022, je recommençais donc une vie solitaire dans un endroit que je n’avais pas choisi et qui avait été décidé de longue date par d’autres, dans l’ombre. Durant les trois ans qui ont suivi, le même genre de persécution auront lieu. Il s’agit toujours essentiellement d’envoyer des messages secrets équivoques par tous les moyens possibles, de tenir des discours scriptés pour pousser la cible à s’exprimer sur tel ou tel sujet, d’organiser des faux-planchers de partout pour que la cible se rende compte à quel point sa situation est misérable, sa vie factice, son libre-arbitre inexistant. Je vais néanmoins décrire encore une technique que j’ai pu repérer souvent durant ces années : la présence du surhomme dans les jeux vidéo en ligne. Je donnerais plusieurs exemples :
- « World of tank »: Quand le surhomme ne voulait pas que je joue à ce jeu, il y avait une chute de débit orchestrée et je voyais la tourelle de mon tank bougée continuellement latéralement de droite à gauche puis de gauche à droite comme pour signifier « non, tu ne joueras pas ».
- « Counter strike » : je commençais un travail associatif de soin à des oiseaux sauvages blessés. Les murs dans ce jeux-vidéo étaient pour l’occasion, recouverts d’oie sauvage.
- « Catane » : jeux de société en réseau se jouant avec deux dés. Le générateur de chiffre aléatoire était biaisé et certains chiffres (comme le 6) ne sortait jamais au cours de la partie ce qui correspondait à des probabilités d’occurrence infime.
Parmi les autres faits que je veux mentionner avant de conclure, il y a la métaphore de l’ophtalmologiste. Quand un agent rapporte des éléments à mon sujet que le surhomme considère comme « faux », ils sont contraints de revenir vers moi et dire une phrase du genre « je ne vois plus très bien, il faut que je fasse vérifier mes lunettes chez l’ophtalmo ». Je pense que le surhomme veut s’assurer que les retours des agents sont toujours vrais. Car forcément, il y a une certaine probabilité que les agents mentent ou bien se trompent en toute sincérité concernant ce qu’ils croient distinguer chez moi. Le surhomme leur demande alors de faire amende honorable et de venir me dire en « Allemand » que leur système de vision est quelque peu défaillant. Ainsi à chaque fois qu’un agent vous signifiera qu’il n’y voit plus très clair et qu’il doit changer ses lunettes c’est qu’il s’est potentiellement fait réprimander par le surhomme pour avoir rapporter des informations jugées fausses. En tout cas c’est mon interprétation.
Je veux également mentionner une technique qu’ils ont beaucoup utilisées contre moi. A une époque, je me rendais au GEM à vélo. Puis des problèmes divers ont fait que j’ai commencé à m’y rendre en voiture. Quand j’arrivais au local, les agents me demandaient « tu es venu en vélo aujourd’hui ? ». Au début, il s’agissait simplement de me mettre la pression pour me forcer à prendre le vélo plutôt que la voiture. Mais ils se sont rendu compte que je supportais assez mal leur question systématique car il n’était pas rare que je refuse de répondre ou que je les sermonne en me plaignant de persécutions. Ainsi, ils ont continué pendant plus de deux ans à me demander systématiquement « si j’étais venu en vélo ». Ils se foutent de la réponse évidemment mais ils savent que la question vous blesse alors ils insistent encore et toujours là où cela fait mal. Une simple phrase anodine comme celle-ci, répétée inlassablement pendant des années à quelqu’un pour lui signifier discrètement les persécutions et la surveillance constante qu’il subit, peut tuer n’importe qui. C’est une technologie d’assassin et c’est pourquoi, je vous engage vivement à développer des forces spirituelles intérieures qui vous en prémunissent. Ne croyez surtout pas qu’il y a les « grosses » persécutions (internement, cambriolage, sabotage, menace de mort, simulacre d’exécution…) et les « petites » persécutions type « tu es venu en vélo ? ». Toutes ces méthodes ont le potentiel pour blesser ou tuer et ce, de manière similaire.
En 2019, après ma retraite en montagne, j’avais découvert les spiritualités orientales qui exerçaient un très fort attrait sur moi. Notamment, elles proposaient des méthodes pour obtenir un meilleur contrôle des émotions et des pensées : méthodes potentiellement fort utiles pour celui qui endure une guerre psychologique d’une telle ampleur. Je découvrais un auteur nommé Arnaud Desjardins et au début, je n’accordais pas énormément de crédit à ses paroles. Mais au fil des années, j’ai commencé à prendre les écrits d’Arnaud Desjardins très au sérieux. Ses écrits étaient capables de me sortir d’un attracteur / état psychique émotionnel (comme la colère par exemple) comme par magie. Il proposait des pistes et des solutions, non pas seulement pour gérer la T1 mais également la T2. Pourtant, la voie spirituelle qu’il proposait semblait ne pas fonctionner pour moi : je n’arrivais pas à mettre en pratique et je continuais de souffrir des persécutions quotidiennes. Suite à ma retraite en montagne en 2019, j’avais écarté l’idée d’une opération de secours mais cette dernière continuait de m’obnubiler : je ressentais une forte culpabilité de ne pas faire « plus » pour ceux qui se trouvaient potentiellement dans la même situation que moi : de ne pas « allumer la lumière avec une énorme lampe torche ». Certes j’avais dit, répété et crié la vérité à qui-veut-l ’entendre sur tous les toits mais cela ne me suffisait pas : je n’avais rien publié sur internet et il fallait tenter. J’estimais qu’il existait une certaine probabilité de ne pas être censurée et donc la tentative m’incombait. Mais il y avait de nombreux freins :
- La T2 qui nie que les autres agissent intentionnellement.
- La spiritualité qui soulignait que cette opération de secours n’était que le reflet de mon « ego ».
- Les risques encourus pour les autres et pour moi-même, à vouloir générer un tel flash de lumière.
- Les énormes efforts que cela suppose alors que la probabilité de censure est colossale.
Mais les ouvrages d’Arnaud Desjardins commençaient à me laisser entendre que je n’avais pas le choix : que « le désir » devait être satisfait car sinon il m’obnubilerait toujours, freinant tout progrès spirituel. Nous sommes alors fin 2022 mais je ne veux pas me précipiter. En effet, il y a toujours une petite voix qui crie « vas-y torche cela en 1 mois une bonne fois pour toute » et je sais que cette voix relève de la réaction et non pas de l’action. Or je veux une opération de secours qui relève le plus possible de l’action et non de la réaction. Je décide d’implémenter un certain nombre de freins et barrières à franchir avant de publier quoi que ce soit. Les deux freins principaux sont le réapprentissage par cœur des 370 citations de « couleur » avec un haut niveau de requisitionnabilité: étant donné un numéro de citation, cette dernière doit me revenir en tête en moins de 1 seconde: cela représente plusieurs mois de travail. Je dois également rédiger des ordres de missions et aller les signer en montagne dans une cabane. A 20h47, le 21 mars 2023, je signe ces ordres de mission à la cabane du Poyet.
J’avais d’ores et déjà commencé un site web statique contenant mes anciens travaux scientifiques. L’objectif principal de la publication de ces travaux scientifique était de générer de l’audience et donc de maximiser le référencement et donc la visibilité du site web contenant l’opération de secours. J’ajouterais ensuite les textes très intimes des attracteurs et de mes ordres de mission. Puis au printemps 2023, j’ajouterais des textes et analyses sur les persécutions qu’a endurées Jean-Jacques Rousseau>. Il y aura une longue pause de plusieurs mois avant de publier une analyse du film « JCVD » début 2024. Nous sommes maintenant en octobre 2024 et je suis en train de rédiger les textes les plus importants c’est-à-dire les plus informatifs en T1 et en T2. Cela fait maintenant plus de 10 ans qu’un léviathan politique s’est présenté à moi. Et je ne connais toujours pas la vérité même si mes investigations continuent.
Puisse ce texte venir en aide à quelqu’un.
Viafx24, le 31 octobre 2024.